Airbus maintient le cap pour les A320neo et A350 I ©VISUAL Press Agency
Les livraisons de la filiale d'Airbus Group ont baissé de 7% au premier trimestre. Des difficultés du motoriste américain Pratt & Whitney (groupe United Technology) ont privé une vingtaine d'A320neo de moteurs. Le numéro un européen de l'aérospatiale dit attendre une version revue des nouveaux moteurs de Pratt & Whitney à l’aube de l’été, ce qui devrait lui permettre de terminer la production d'avions en attente et d'accélérer ses livraisons au second semestre. Mais l'avionneur a reconnu tout de même, pour la première fois, qu'il livrerait moins d'A320neo que prévu cette année. Il anticipe des livraisons de la version actuelle de l'A320pour combler les manques de sa chaîne de production. "Nous utilisons la flexibilité que nous avons sur les A320 actuels pour compenser certaines de nos difficultés sur les A320neo", a déclaré Tom Williams, directeur général adjoint d'Airbus, lors des "Innovation Days" d'Airbus à Hambourg.Une bonne quarantaine d’appareils A350A ce jour, l'avionneur confirme son objectif de livrer 50 appareils A350 cette année contre 14 en 2015, la première année complète de production de son nouveau long-courrier. Airbus vise toujours une cadence mensuelle de dix A350 d'ici à 2018, mais devra produire à ce rythme dans certaines de ses usines de fuselage en raison des délais du cycle de production. Entre janvier et avril, Airbus n'a livré que six A350 à cause de problèmes de livraisons d'équipements de cabines. Cathay Pacific a indiqué sur Twitter avoir reçu son premier A350 ce week-end à la suite de retards attribués, dit-on de sources industrielles. Le groupe français, qui peine à résorber les difficultés d'approvisionnement de sièges, n'a pas souhaité commenter. Une quarantaine d'A350 se trouvent dans la ligne d'assemblage final de Toulouse, à des stades d'avancement variables. "Il y a une course contre la montre pour équiper les avions de cabines et terminer leur assemblage", a expliqué Klaus Richter, responsable des approvisionnements chez Airbus. Tom Williams a fait état de retards de livraisons de sections d'A350 dans la ligne d'assemblage final, des difficultés toutefois sans commune mesure avec les problèmes de câblages qui avait freiné la production de l'A380 en 2006.
L'avenir du très gros porteur reste incertain en raison d'une baisse de la demande pour les grands quadrimoteurs, qui force Airbus à ralentir sa production. La firme réduit les coûts de l'A380 pour maintenir le programme à l'équilibre financier, notamment en redéployant certains frais généraux sur le développement du programme A320, a précisé Tom Williams. Par exemple, la quatrième ligne d'assemblage de l'A320neo, qui doit être créée à Hambourg, utilisera un bâtiment qui avait servi à l'A380. L’homme s'est refusé à chiffrer les économies ainsi réalisées, se bornant à les qualifier de "significatives". AF