Alex Boada est le directeur de développement de l' enseigne Muy Mucho, ce mois-ci nous nous sommes interviewés avec lui pour connaître les plans de développement de l' enseigne mais surtout les facteurs qui influencent sur la décision de l'emplacement des magasins. Boada, nous révèle aussi le type de technologie que utilise pour mener à bien sa mission et comment cette technologie lui permet d'avoir le contrôle de tous les magasins quand ils sont ouverts.
Quel est votre rôle au sein de Muy Mucho?Je prends soin des processus d'expansion de la marque, qui sont divisés en trois étapes principales. Une première étape consiste à trouver des investisseurs ainsi que présenter notre projet, l'étape suivante est de trouver et d'évaluer la capacité des collectivités locales ainsi que les négociations contractuelles et enfin mon travail est également de mener la stratégie de développement de l' enseigne.
Quelle est la stratégie de l'enseigne ?La stratégie de marque est d'ouvrir un certain nombre d'ouvertures par an. Cette cible est déterminée par l'entreprise. Une partie de la stratégie est d'ouvrir de nouveaux marchés sans négliger l'expansion nationale.
Les ouvertures internationales nous permettent de croître de façon exponentielle, c'est une façon qui permet à l'entreprise de se développer par elle-même et nous le faisons à travers des masters franchises. D'autre part, à l'échelle nationale, nous choisissons d'ouvrir des franchises, qui est un chemin de croissance naturelle de la société. Pour atteindre nos objectifs au niveau national, nous concentrons nos efforts sur de nouveaux marchés, où nous avons encore peu de présence en tant que marque. La côte méditerranéenne, le sud et le nord de l'Espagne sont des exemples.
Comment choisissez-vous vos destinations?Nous choisissons des pays où les conditions socio-économiques font possible notre projet. Je pense aussi aux relations commerciales avec ces pays ; qui sont des pays qui n'imposent pas des tarifs qui faussent notre modèle, des pays où il est facile et simple le transport de nos marchandises depuis Barcelone et depuis les emplacements de nos fournisseurs, entre autres facteurs. À l'heure actuelle, est au Japon, en Bulgarie et au Portugal. De plus, nous sommes en train d'achever nos négociations avec Panama, Mexique, Chipre et le Maroc. Dans ces pays, nous avons trouvé des masters franchises ; mais une fois que nous avons signé les contrats nous continuons à surveiller tous les processus précédents à l'ouverture et relatifs aux magasins quand ils sont déjà ouverts, il s'agit du même contrôle que nous faisons en Espagne.
Que pensez-vous du top 5 révélé par le cabinet consultant JLL sur les villes les plus attractives pour le retail international (Londres, Hong Kong, Paris, Dubaï et New York)?Je ne connais pas cette étude. Mais la plupart des études tendent à mettre en évidence au moins 4 de ces 5 villes et je voudrais différencier l' "attractivité" d'être dans l'un de ces endroits, qui sont des grandes vitrines du retail et qui offrent une visibilité mondiale pour implanter un flagship, et les résultats financiers qui résultent de ces magasins. Ces deux aspects n'évoluent pas toujours en parallèle, et chaque entreprise devrait le savoir avant d'aborder cet investissement.
Comment choisissez-vous où ouvrir vos magasins?Le principal critère est l'emplacement, l'emplacement et finalement l'emplacement. (Il rit) Nous apprécions également le pouvoir d'achat de la zone, la concurrence et les conditions de visibilité offertes par un local commercial qui est en cours d'évaluation.
La mesure du trafic piéton est essentielle. La nature de nos magasins répond à un acte d'achat impulsif. Pour cette raison, nous devons être placés là où il y a une plus grande affluence de piétons.
Si important est le bon emplacement?Pour un magasin qui offre des ventes impulsives, oui. Un nageur peut être très près du sol, mais s'il ne peut pas le toucher il se noie. Pour nous, c'est pareil, si nous n'occupons pas le premier rang de la zone par où passent les gens, peu importe si nous sommes à 10 mètres ou kilomètres.
Avec un bon emplacement, pouvez-vous assurer une bonne rentabilité du magasin ?Le bon emplacement est celui qui propose un trafic piéton proportionnel au loyer du local commercial. Un trafic piéton d'environ 5000-6000 personnes par jour et en horaire commercial est correct. Cependant, la proportion avec le coût du loyer doit toujours être maintenue.
Pour effectuer la mesure du trafic piéton extérieur, vous utilisez les outils de comptage de TC Group Solutions, pour quels autres aspects de la gestion d'une entreprise de retail faîtes-vous usage de ces solutions technologies ?Nous utilisons les données générées par les solutions de pour diverses questions relatives à la gestion du point de vente et à l'ensemble du réseau de magasins. Les principaux indicateurs que nous utilisons sont le taux d'attractivité (captation) et de transformation. Ces deux indicateurs nous permettent d'avoir des alarmes qui parlent pour les magasins qui sont ouverts: la variation de ces indicateurs nous permet de réagir très rapidement à un problème dans l'un des magasins.
Ces indicateurs nous permettent de prendre le pouls à notre visibilité et capacité d'affaire pour ainsi pouvoir évaluer si la porte est correctement ouverte, si les vitrines sont attirantes, si nos produits sont bien repartis dans le magasin, etc.
De plus, ces indicateurs nous permettent d'avoir une valeur concurrentielle pour les ouvertures. Il s'agit d'un modèle qui rassemble le trafic, l' attractivité, la transformation et la facturation et que l'on peut utiliser pour évaluer les possibles ouvertures, ce modèle nous permet de réduire le taux d'erreur.
TC Group vous accompagne dans toutes vos ouvertures internationales ?Évidemment. Dans le cas de marchés 'lointains' que nous gérons avec un partenaire, les éléments objectivables nous fournissent une perspective plus réelle de l'évolution du projet dans les nouveaux pays.