Le podium des fautes d’orthographe.
En avril 2016, le magazine « Le Point » a sorti un numéro hors-série intitulé : « Langue française, arrêtez le massacre ! ».
Ce numéro s’ouvrait sur une enquête réalisée en février 2016 sur un échantillon représentatif de 1800 français environ.
L’une des questions consistait à demander aux sondés qu’elles étaient leurs plus grosses difficultés, ce qui a permis d’établir, en quelque sorte, le podium gagnant les fautes d’orthographe !
Et, pour améliorer son orthographe, ce n’est pas une mauvaise idée de se concentrer, d’abord, sur les difficultés qui reviennent le plus souvent ! Alors, allons-y, découvrons le podium !
Médaille d’or : le pluriel des noms composés.
Il faut bien reconnaître que la différence n’est pas évidente entre « les garde-manger », sans « S » ni à garde, ni à manger, « les garde-meubles », sans « S » à garde, mais avec un « S » à meuble, et « des gardes-chasses », avec un « S » à garde, et un « S » également à chasse.,
Pas mal, non ? Et ce n’est qu’un petit exemple !
On peut dire que le pluriel des noms composés, c’est une vraie rumba !
C’est pour cela, d’ailleurs que j’en ai écrit une, une rumba, la « Rumba des pluriels singuliers ». Pour améliorer son orthographe sur ce point, c’est quand même plus joyeux qu’une page de grammaire, et c’est plus facile à retenir !
Et puis, si améliorer son orthographe est un travail quotidien, avec les subtilités de notre belle langue française, ce « travail » peut aussi être une petite fête !
Médaille d’argent : la distinction entre futur et conditionnel.
Cette difficulté recueille 28 % !
En effet, si le futur, normalement, est certain, il peut être aussi, dans certains cas, assez conditionnel ! « Alouette, je te plumerai » est chanté par le chasseur sûr de lui, et qui considère comme certaine la fin prochaine de cette pauvre alouette.
Oui, mais… ce futur peut devenir très conditionnel car il est soumis à de nombreux aléas…
Alouette, je te plumerais, si je vais chasser, s’il fait beau, si tu voles pas trop vite, etc., etc. et, dans ce cas, c’est « AIS » !
Alors, bien sûr, il y a le fameux « truc » de la première personne du pluriel, qui donne « nous te plumerons » au futur, et « nous te plumerions » au conditionnel.
Mais bon, manifestement, une certaine hésitation demeure !
Là aussi, pour sortir des explications grammaticales ardues, je me suis amusé à écrire un pastiche de cette fameuse chanson « Alouette ».
Et, sans répéter, sans rabâcher, sans travailler, on se souvient de la musique, et donc des paroles !
Médaille de bronze : le pluriel des nombres.
Ce qui est quand même beaucoup ! A 1% près, il était second !
Alors là, pas d’hésitation, j’en ai fait un « rap », « Le rap des chiffres » :
« Ah, les chiffres,
au pluriel,
mon pote,
c’est pas du miel ! »
Il est vrai que nous ne trouverons pas les paroles de ce « rap » dans les grammaires traditionnelles, mais, quand on a chanté :
« …mais si tu prends deux cents,
des « cent », y’en a bien deux,
et bien dans ce cas là, ça c’est sûr, y’a un « s » !
De quoi tomber sur les fesses ! »,
… et bien, on a compris !
Et je suis heureux si cela peut rassurer 26 % des sondés !