Par Thomas Haeflin - 30/05/2016 | 12:33
Les trois missions aéronavales de surveillance et de secours en cours dans le canal de Sicile n'ont pas suffi à éviter cette série de drames. Lors de ces trois naufrages ayant eu lieu au large de la Libye en l'espace d'une semaine, au moins 700 personnes seraient mortes d'après des estimations du HCR. Il faut noter qu'une quarantaine d'enfants faisaient partie des victimes de la tragédie la plus mortelle, qui est survenue jeudi dernier.
Les survivants ont témoigné de la mort de 400 migrants. Tous avaient embarqué dans un bateau dépourvu de moteur et remorqué au moyen d'une corde par un autre navire. Au moment où cette embarcation de fortune a commencé à chavirer, un passeur a coupé la corde, précipitant le naufrage. Les rescapés ont indiqué que 300 personnes étaient bloquées dans la cale. En parallèle, environ 14.000 migrants provenant, en majorité, du Nigeria, de la Gambie et de la Somalie ont été sauvés au cours de la même semaine.
L'actuelle vague migratoire en direction des côtes du sud de l'Italie est due aux conditions météorologiques plus favorables et aux nouvelles pratiques des passeurs en Libye, lesquels encouragent le plus grand nombre possible de migrants à partir en diminuant le coût de la tentative de traversée. Les autorités italiennes souhaitent qu'un accord soit conclu entre l'Europe, la Libye et d'autres états africains pour freiner considérablement ces trafics d'êtres humains.