Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume.
À l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment,
malgré tout, la vie doit continuer.
C’est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu’il nous offre. Un témoignage bouleversant.
Ancien chroniqueur culturel à France Info et France Bleu, Antoine Leiris est journaliste. Vous n’aurez pas ma haine est son premier livre
- Broché: 144 pages
- Editeur : Fayard
- Collection : Documents
- Date de sortie : 30 mars 2016
- Prix : 12.90 € (papier) 8.99 € (ebook)
Le 13 novembre est une date que l'on ne peut oublier. Paris pleure. La France est en deuil. Le monde est consterné.Vous n'aurez pas ma haine est le récit d'Antoine qui a perdu sa femme, assassinée au Bataclan.Un témoignage émouvant pour laisser, peut-être, une trace de son amour pour elle. Quand il apprend la nouvelle, il est devant la télé. Il ne sait pas si sa femme est en vie. Le téléphone sonne dans le vide...Pis finalement, il sait, mais ne peut rien faire, son bébé dort.Angoissant. Angoissé. Il veut aller la chercher, il veut la voir. Paris est en sang.Le fil de son histoire lui apparaît. Qu'est-ce qui se passe ?! Alors, on avance avec lui dans son chagrin mais nous ne sommes pas à sa place. On imagine, peut-être. C'est plus simple comme ça. La mort a pris sa femme. Ces terroristes sont les ambassadeurs.Il faut maintenant aller voir le corps étendu, là, froid comme l'hiver. La réalité est face à lui. Oui, sa femme est là mais il ne peut la toucher. Ensuite, faut enchaîner les démarches administratives puis l'enterrement. Que dire à son fils ? Maman n'est plus là. Il est encore tout petit. Est-ce qu'il s'en rend compte ?! Oui, il sait ! Il le ressent tout simplement. Quelque chose cloche. Le vide. Le manque. Où est maman ?
Malgré tout ça, on ne ressent pas cette haine envers ces terroristes, ces monstres. Non, Antoine l'a mise tout au fond de lui. Beaucoup plus intelligent. Non, vous n'aurez pas ma haine. Il doit être fort pour son fils même si parfois, souvent, il craque. Pas toujours évident, c'est vrai !
Une force qui va triompher au delà de la souffrance. On le souhaite pour lui, pour les rescapés et ceux qui ont perdu beaucoup, ce fameux jour. Antoine Leiris, écrit ce récit intelligemment avec beaucoup d'humilité, de pudeur, de tendresse, et de courage.
Citation : Bien sûr, avoir un coupable sous la main, quelqu'un sur qui l'on peut porter sa colère, c'est une porte entreouverte, une occasion d'esquiver sa souffrance. Et plus le crime est odieux, plus le coupable est idéal, plus la haine est légitime.
Merci.
MA NOTE :