... aller voir Julietta. Quelle drôle d'idée me direz-vous ! Tant ici les mères ont un rôle spécial. Sauf qu'il y a tellement de façons d'être mère, d'être femme, et que personne n'aime autant les femmes qu'Almodovar. De plus, il s'agissait ici d'une adaptation partielle et respectueuse des Fugitives d'Alice Munro, recueil de nouvelles lu en 2010 et profondément aimé [clic ici]. J'ai retrouvé le souvenir qu'il me restait de ses nouvelles dans ce film, certains passages, mais j'ai surtout aimé ce film pour sa pudeur, son originalité, ses couleurs... et tout ce qui fait toujours chez Almodovar vibrer et palpiter le coeur. L'histoire est rude, semée de pertes et de séparations. En effet, Julietta perd en mer son mari Xoan. La jeune femme est terrassée. Sa fille, Antia, adolescente, prend soin d'elle. Mais alors qu'elle n'a que dix-huit ans, elle décide de s'éloigner, et ne donne plus de nouvelles pendant les douze années suivantes...