les inquiétantes prémices d’un début de fascisation de notre pays #SoutienCGTinfoCom

Publié le 29 mai 2016 par Mister Gdec

je suis profondément choqué par cette information. j’apprends par Le Parisien que le secrétaire général du syndicat Info’com, diffuseur de l’affiche controversée de la CGT ci-dessus, sur laquelle je me suis déjà prononcé, vient d’être convoqué à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

D’après la convocation dont nous avons eu connaissance, il sera entendu « en qualité de mis en cause dans le cadre d’une procédure judiciaire ». Il est soupçonné « d’avoir commis l’infraction de diffamation publique envers une juridiction, une administration publique, un corps constitué ou l’armée ».

Cette tentative d’intimidation judiciaire, dans l’ extrêmement droitière ligne de criminalisation syndicale de ce gouvernement, est la démonstration évidente de sa volonté de réprimer sévèrement toute opposition à la fois à la Loi El khomri ainsi que la dénonciation des violences policières, pourtant bien réelles. En quoi y a -t-il là diffamation ?  Ce gouvernement et les médias qui lui sont inféodés s’obstinent à les nier, malgré la réalité et les preuves irréfutables de celles-ci, que dénoncent pourtant de nombreux observateurs de la vie publique dans notre pays. Normal, comment porter plainte contre des forces de l’ordre auprès d’agents de ces mêmes corps qui sont à la fois juges et partie ? Les plaintes auprès de l’IGPN sont rarement suivies de sanctions. Et nous reste en mémoire l’incroyable processus de ralentissement et de blocage par la hiérarchie policière et de la gendarmerie qui a révélé l’opacité de l’instruction de la plainte concernant la mort de Rémi Fraisse. Nous ne l’oublions pas.  Comme le titre les Inrocks, « le but n’est plus de repousser les manifestants, mais de blesser les individus, suite à une militarisation excessive des forces de l’ordre. De nombreuses affaires de violence gratuite de la part des forces de l’ordre ont pourtant été constatées sur le terrain. Mais manifestement, Cazeneuve n’en a cure. Justice à deux vitesses…

A l’heure où un manifestant contre la loi travail est dans le coma, son pronostic vital engagé, frappé mortellement par les éclats d’une grenade de désencerclement à Paris, jetée sans discernement dans la foule, je trouve cette manœuvre d’intimidation d’un syndicat, qui ne concerne qu’une simple illustration qui ne fait que dire la vérité,  particulièrement scandaleuse.  D’autant plus que de l’avis de beaucoup, elle est de moins en moins éloignée de la réalité, comme le prouve certaines images :

Monsieur Cazeneuve va-t-il  faire convoquer tous ceux qui s’opposent à cette loi, et qui soutiennent cette dénonciation d’une réalité indiscutable, au point qu’elle est montrée du doigt à l’extérieur de notre pays par des instances internationales  ? Je tiens à sa disposition mes noms, prénoms, adresse et qualité, ne lui en déplaise. Je ne suis pas inquiet, car pour qu’il y ait diffamation, encore faudrait il que les faits incriminés, si c’est réellement cette affiche l’origine, ne soient pas si proches de la réalité… CQFD.