Silicon Valley // Saison 3. Episodes 4 et 5. Maltant Data Systems Solutions / The Empty Chair.
L’une des choses les plus intéressantes dans l’aventure Pied Piper avec ses hauts et ses bas c’est qu’il n’y a pas forcément de meilleure façon par rapport à une autre de faire les choses. Et donc de réussir. « Maltant Data Systems Solutions » est dans un sens un solide épisode de Silicon Valley, dans la lignée des précédents et surtout permettant de continuer l’aventure d’une saison qui casse les codes pré-établis dans les deux premières. Après le cliffangher de l’épisode précédent, il était difficile de savoir dans quelle direction Silicon Valley avait envie d’aller réellement car cette année est justement une année charnière pour la série, une année où tout est permis afin de casser la routine et tenter de raconter d’autres histoires autour de la fameuse Silicon Valley qui donne son nom à la série. J’aime bien le fait que la série trouve une réaction plausible à tout ce qui se passe derrière la quantité de gags absurdes qu’elle peut délivrer. Il y a toujours un côté un peu geek dans cette série qui me fascine, proche de ce cinéma de comédies américaines avec Seth Rogen. Ce dernier irait d’ailleurs très bien dans l’univers de Silicon Valley, même si au fond la série se prend plus au sérieux que l’on ne pourrait imaginer et trouve toujours un moyen de contrebalancer avec un humour au poil.
Par ailleurs, si cet épisode fonctionne c’est qu’il sait mettre en avant toutes les qualités intrinsèques de Silicon Valley ensemble en les faisant virevolter à sa façon. Deepak a de son côté rejoint la guerre entre Hooli et Pied Piper alors que Gavin a acquis EndFrame dans le but de reconstruire son département avec du sang neuf. C’est une bonne chose que de voir Matt Ross de nouveau au coeur de l’histoire car je pense que la série avait sérieusement besoin aussi de s’aérer un peu l’esprit en redonnant à des personnages que l’on ne voit pas souvent une place tout aussi intéressante que le reste de nos protagonistes. Avec les changements de pouvoir, l’évolution dramatique et comique de Silicon Valley, la série parvient à nous séduire à sa façon et c’est pour ça qu’on l’aime aussi. Quoi qu’il en soit, cet épisode séduit par sa capacité à associer la légèreté de l’univers à tout le reste et franchement, je dois avouer que j’adore. Accessoirement, terminer l’épisode sur « Pain » de Pusha T flat. Future était une autre idée savoureuse, démontrant que les producteurs de Silicon Valley ont du goût. L’arrivée de Jack dans l’univers de Silicon Valley a été excellente dès le départ alors l’hypothétique départ du personnage m’a mis un peu mal à l’aise. Et je pense que cela s’est ressenti face à « The Empty Chair ».
Dans ce dernier épisode, les scénaristes seulement clairement que Richard et les autres soient toujours les opprimés de l’histoire, ceux qui se retrouvent toujours dans la position des victimes. S’ils sont des héros, Silicon Valley n’a plus l’intérêt qu’elle avait au départ. C’est toujours bien de voir ces personnages rater quelque chose. Et dans un sens, je trouve que cette place est justement la place héroïque dont ils ont besoin pour nous satisfaire pleinement. Tout cela dans le but de combattre les forces qui tente de les mettre au sol. La plupart de cet épisode se concentre sur un retour plus ou moins à la normale sans totalement y parvenir pour autant non plus. Ce qui est forcément décevant par la même occasion car j’aurais adoré que Silicon Valley sait capable de nous dégoter quelques bonnes surprises en cours de route. Le retour de Pied Piper à ses racines n’est pas nécessaire même si cela fait sens. La série tente ici de faire un pas en avant et un pas en arrière. En délaissant un poil l’humour habituel, Silicon Valley donne forcément de quoi être légèrement déçus par la même occasion. Finalement, « The Empty Chair » est parfois un peu trop polarisant, changeant constamment de position comme pour tester le téléspectateur. Dommage car je ne pense pas que c’est ce que j’avais envie de voir cette semaine. Surtout après le départ de Jack.
Note : 8/10 et 5/10. En bref, je suis déçu de la tournure d’une partie des évènements. Dommage.