Survivre aux 90’s et à la britpop
Un enregistrement difficile
Un grand album
L’enregistrement terminé en Octobre 1999, Standing On The Shoulder Of Giants sortira au début du nouveau millénaire. L’album doit son titre à une citation de Newton. Cette phrase a été repéré par Liam Gallagher observant la tranche d’une pièce de deux Pound dans un pub. Elle est une métaphore : Oasis se tiens sur les épaules des géants du rock dont il réclame l’héritage : Beatles, Stones, Pink Floyd, The Jam, Slade, Bowie, The Smiths et bien d’autres. Cet album est très influencé par les sonorité des années 60 et 70. A la fois rock et psychédélique.
La plage d’ouverture Fucking In The Bushes est un instrumental fracassant et frénétique au rythme baggy qui ouvrira tous les concerts des tournées d’Oasis jusqu’à leur séparation. Il n’est pas sans rappeler Little Miss Lover de Jimi Hendrix et diffuse un message du festival Isle of Wight en 1970, preuve des influences 70′s de Noel Gallagher. Ce morceau est un warm-up impeccable.
S’ensuit Go Let It Out, premier single sorti pour la promotion de l’album. Assez différent de ce qu’Oasis nous avait livré jusqu’alors. Les mellotrons sont de sortie et les basses mises en avant annoncent la couleur de l’album. A noter que le rythme d’intro a été samplé chez Johnny Jenkins, guitariste de blues américain.
On ressent ainsi les influences de Pink Floyd, King Crimson ou Genesis dans Who Feels Love? (deuxième single de l’album), Gas Panic (l’une des meilleures composition de Noel Gallagher) et Roll It Over (qui clot l’album). Il y a du rock pêchu également pouvant évoquer AC/DC sur ou I Can See a Liar. Noel Gallagher, comme le veut la tradition, se réserve deux titres sur lesquels il assure le chant : Sunday Morning Call (troisième et dernier single de l’album) et le somptueux Where Did It All Go Wrong où Noel est au sommet de son art.
Ce quatrième opus d’Oasis offre pour la première fois dans la carrière du groupe un (maigre) espace de composition à Liam qui signe seul Little James en hommage à son fils où plane l’esprit de John Lennon. Même s’il faut avouer la relative pauvreté de la composition, surtout portée par des arrangements qui lui donnent de la consistance Les faces B accompagnant les singles de Standing On The Shoulder Of Giants sont les dernières à être de très grande qualité. Ainsi on retiendra Let’s All Make Believe, (As Long As They’ve Got) Cigarettes In Hell ou encore One Way Road qui sera reprise quelques années plus tard par le grand Paul Weller.
Changer pour se renouveler
Il n’y a pas que la musique qui change chez Oasis. Fini la collaboration avec Brian Cannon et Michael Spencer Jones pour la partie artwork. La pochette de l’album mais aussi celle des singles sont consacrée à New York. Le groupe voudrait-il s’attaquer franchement au marché américain ? Le line-up du groupe change également pour la tournée qui va suivre la sortie de album. Ainsi, Gem Archer (ex Heavy Stereo) et Andy Bell (ex Ride) remplacent Bonehead et Gigsy respectivement à la guitare rythmique et à la basse. Ils resteront au sein du groupe jusqu’à sa séparation en 2009.
Au-delà de la grande qualité de ses compositions, Standing On The Shoulder Of Giants marque ainsi un tournant radical dans l’histoire d’Oasis qui, que l’on veuille ou non, reste un groupe de rock majeur. Pour comprendre ce qu’Oasis est devenu au cours des années 2000 et donc son déclin progressif, il faut connaître Standing On The Shoulder Of Giants. Le NME a d’ailleurs inclus cet album dans son classement des chefs d’œuvres perdus de l’histoire du rock. Alors rien que pour ça, découvrons ou redécouvrons ce très grand album !
Survivre aux 90’s et à la britpop
Un enregistrement difficile
Un grand album
L’enregistrement terminé en Octobre 1999, Standing On The Shoulder Of Giants sortira au début du nouveau millénaire. L’album doit son titre à une citation de Newton. Cette phrase a été repéré par Liam Gallagher observant la tranche d’une pièce de deux Pound dans un pub. Elle est une métaphore : Oasis se tiens sur les épaules des géants du rock dont il réclame l’héritage : Beatles, Stones, Pink Floyd, The Jam, Slade, Bowie, The Smiths et bien d’autres. Cet album est très influencé par les sonorité des années 60 et 70. A la fois rock et psychédélique.
La plage d’ouverture Fucking In The Bushes est un instrumental fracassant et frénétique au rythme baggy qui ouvrira tous les concerts des tournées d’Oasis jusqu’à leur séparation. Il n’est pas sans rappeler Little Miss Lover de Jimi Hendrix et diffuse un message du festival Isle of Wight en 1970, preuve des influences 70′s de Noel Gallagher. Ce morceau est un warm-up impeccable.
S’ensuit Go Let It Out, premier single sorti pour la promotion de l’album. Assez différent de ce qu’Oasis nous avait livré jusqu’alors. Les mellotrons sont de sortie et les basses mises en avant annoncent la couleur de l’album. A noter que le rythme d’intro a été samplé chez Johnny Jenkins, guitariste de blues américain.
On ressent ainsi les influences de Pink Floyd, King Crimson ou Genesis dans Who Feels Love? (deuxième single de l’album), Gas Panic (l’une des meilleures composition de Noel Gallagher) et Roll It Over (qui clot l’album). Il y a du rock pêchu également pouvant évoquer AC/DC sur ou I Can See a Liar. Noel Gallagher, comme le veut la tradition, se réserve deux titres sur lesquels il assure le chant : Sunday Morning Call (troisième et dernier single de l’album) et le somptueux Where Did It All Go Wrong où Noel est au sommet de son art.
Ce quatrième opus d’Oasis offre pour la première fois dans la carrière du groupe un (maigre) espace de composition à Liam qui signe seul Little James en hommage à son fils où plane l’esprit de John Lennon. Même s’il faut avouer la relative pauvreté de la composition, surtout portée par des arrangements qui lui donnent de la consistance Les faces B accompagnant les singles de Standing On The Shoulder Of Giants sont les dernières à être de très grande qualité. Ainsi on retiendra Let’s All Make Believe, (As Long As They’ve Got) Cigarettes In Hell ou encore One Way Road qui sera reprise quelques années plus tard par le grand Paul Weller.
Changer pour se renouveler
Il n’y a pas que la musique qui change chez Oasis. Fini la collaboration avec Brian Cannon et Michael Spencer Jones pour la partie artwork. La pochette de l’album mais aussi celle des singles sont consacrée à New York. Le groupe voudrait-il s’attaquer franchement au marché américain ? Le line-up du groupe change également pour la tournée qui va suivre la sortie de album. Ainsi, Gem Archer (ex Heavy Stereo) et Andy Bell (ex Ride) remplacent Bonehead et Gigsy respectivement à la guitare rythmique et à la basse. Ils resteront au sein du groupe jusqu’à sa séparation en 2009.
Au-delà de la grande qualité de ses compositions, Standing On The Shoulder Of Giants marque ainsi un tournant radical dans l’histoire d’Oasis qui, que l’on veuille ou non, reste un groupe de rock majeur. Pour comprendre ce qu’Oasis est devenu au cours des années 2000 et donc son déclin progressif, il faut connaître Standing On The Shoulder Of Giants. Le NME a d’ailleurs inclus cet album dans son classement des chefs d’œuvres perdus de l’histoire du rock. Alors rien que pour ça, découvrons ou redécouvrons ce très grand album !
Merci à François pour cette belle chronique.
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