Ce jour-là, il envoie son dernier manuscrit à son éditeur puis se rend au ministère des armées, avec quatre jeunes disciples.
Devant les caméras de télévision, il prend en otage le général en chef des forces d'autodéfense et tient un discours en faveur du Japon traditionnel et de l'empereur ; puis toujours devant la caméra, il se donne la mort par Seppuku, à l'image des samouraï d'antan.
Devenu célèbre très jeune, il écrit des nouvelles, des essais, des pièces de théâtre et de romans souvent auto-biographiques, où des jeunes gens à la sexualité ambigüe évoluent dans des univers sensuels et douloureux (physiquement d'abord, moralement ensuite...).
Obsédé durant ses dernières années par un fort sentiment nationaliste, désespéré d'assister à ce qu'il identifie comme le déclin du Japon, il consacrera la fin de sa vie à l'exercice physique et au Kendo, puis créera sa propre milice armée qui l'assistera dans son suicide public.
Aujourd'hui encore, Yukio Mishima est fortement critiqué dans son pays, où sa double identité de nationaliste extrême et d'écrivain homosexuel fait toujours scandale.
A lire, un splendide roman-reportage de Yukio Mishima : Le Pavillon d'or
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