… quelques considérations éparses suite à 48 heures de la vie d'un honnête homme (enfin : presque) : bibi. Un voyage lyrico-bacchusien la semaine dernière partant de Bordeaux vers la Saxe teutonne (Dresden) pour une Traviata en costumes modernes - ce qui a le don de m'énerver un max - et surtout un Lohengrin qui sera une nouvelle référence tant tout était à l'unisson au sommet : un chef passionné - Christian Thielemann - , une Elsa parfaite - Anna Netrebko - un Lohengrin qui ira loin - Piotr Beczala - , et une mise en scène + costumes reléguant la version Werner Herzog aux oubliettes.
Mais bon : on est là pour parler vin. Au programme, il y avait la visite d'un domaine renommé, probablement le plus au nord-est de l'Europe, qui produit en bio plusieurs étiquettes : riesling, auxerrois, effervescent, pinot blanc, mais surtout un très beau traminer et un gewurztraminer sans sucrosité excessive.
Weingut Klaus Zimmerling (ICI)L'épouse du vigneron, Dame Malgorzata Chodakowska (ICI), est une artiste dont les sculptures - beaucoup en fontaines - peuvent être des compagnes idéales dans les domaines, comme Smith Haut-Lafitte ou Castello di Ama, où l'art a une place d'honneur.
Où est Hervé Bizeul là-dedans ?
Non : Hervé n'était point à Dresde. L'opéra n'est pas encore sa tasse de thé matutinale. Ça viendra peut-être un jour. Il est plutôt jazzy et autres formes de musique qui me sont étrangères… quoique, les Floyds, c'est du grand !
Simplement à mon retour de Dresde, avec un passage à Paris, rencontre inopinée avec le sieur du Clos des Fées qui avait organisé au Bristol une présentation complète de tous ses vins en différentes tablées selon le style ou la couleur des vins.
Le succès de cette manifestation est une preuve évidente que de plus en plus d'amateurs s'attachent à des propriétés, veulent mieux connaître, veulent discuter et de telles rencontres directes semblent véritablement une formule à développer.
Plus que jamais, le vigneron doit communiquer et aujourd'hui, on a les outils pour ça, fan de zou ! Et à un prix plus que parfaitement acceptable.
Il semble que le coût de ce type de présentation n'est point supérieur au coût d'une participation à un salon alors même que les visiteurs savent ici qu'ils n'ont en dégustation que les vins d'un seul domaine. Et Paris est quand même, en France, le gisement de clients potentiels de loin le plus important.
Hervé m'a parlé aussi d'un prochain salon, des vins "mature" en provenance d'une poignée de propriétés souhaitant présenter aux amateurs des vins encore disponibles d'anciens millésimes arrivés à leur sommet. Voilà aussi un concept qui ne peut que se développer.