[Pour rappel, il s'agit d'une série de critiques un peu particulière: je teste la lecture d'un roman par épisode. Je vais essayer de me tenir à un épisode par semaine jusqu'au cinquième qui vient de sortie afin que mes critiques reflètent l'expérience de lecture. Elle seront donc forcément courtes!]
L'heure est grave au conseil du roi Viktor. Les dragons, redoutés par l'armée et à juste titre, passent à l'attaque sur la ville. Malgré la pression de ses conseillers, le roi ne souhaite pas intervenir et accueille celles qu'il a convoqué pour une mission exceptionnelle: Mylvena la gardienne à l'arc magique et Fareylia la redoutable enfant-griffon. Entre les deux, l'ambiance est plutôt électrique et pour cause: la chevalière n'a absolument pas confiance en la créature, qui elle se sent peu concernée par les affaires du royaume. Pourtant, le roi Viktor a bien l'intention de les faire collaborer.
Voici réunie les deux protagonistes présentées dans les deux premiers épisodes. Le sens n'a donc pas trop tardé à se faire et c'est tant mieux. Leur confrontation est délicieuse tant on sent qu'elles ne se supportent pas. Age, compétences magiques, dévouement au politique, tout les oppose. Evidemment, leur collaboration s'annonce compliquée et j'ai bien envie de voir comment elles vont se débrouiller.
J'ai retrouvé avec plaisir également le talent de l'auteur pour les scènes d'actions qui empêchent de s'ennuyer. L'attaque des dragons permet aussi d'approfondir petit à petit la mythologie de cet univers, notamment sur la nécessité de se protéger de certaines créatures dangereuses et d'en faire un véritable choix politique.
Ce que j'ai préféré a été l'arrivée inattendue de la déesse elle-même. On le sent, malgré toute l'autorité du roi et de l'armée, elle reste calmement inébranlable. C'est elle qui impose la présence de Fareylia, placée sous sa protection mais aussi sous ses ordres, présentant clairement la magie comme un redoutable contre-pouvoir. La quête peut donc commencer en montrant toute les nuances de la magie et c'est un chemin que je suis de bonne grâce.
Un mot sur l'auteure: Rose Berryl s'est fait connaître en 2004 avec sa saga fantasy Damenndyn. Elle vit actuellement au Québec. D’autres de ses publications sur Ma Bouquinerie: