Ce quatrième volet reprend les épisodes #16 à #21 de cette saga imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).
Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures.
Après un premier tome qui se concentrait principalement sur Forever, le Lazare aux capacités hors norme de la famille Carlyle, et une suite qui mettait en avant les souffrances d’un monde post-apocalyptique impitoyable où certaines castes sociales sont considérées comme des déchets et où la famille Carlyle a mis en place un programme très sélectif d’élévation sociale, le troisième volet revenait sur les tensions qui règnent entre les différents clans qui dirigent le monde. En mettant la main sur le secret de longévité de la famille Carlyle, la famille Hock avait en effet mis en péril l’équilibre déjà très fragile entre les différentes familles. Afin de préserver la paix, un conclave réunissant toutes les familles et leurs Lazares s’était tenu, mais celui-ci c’était terminé de manière plutôt catastrophique… par l’empoisonnement du patriarche des Carlyle.
Ce quatrième volet débute donc sous haute tension avec un Malcolm Carlyle dans le coma, qui tente de survivre au poison qui le dévore de l’intérieur, et avec les forces de la famille Hock qui essayent de s’emparer de la ville stratégique de Duluth, dans le Minnesota. Dans une ultime tentative de renverser la situation et de redorer le blason des Carlyle, Forever est envoyée sur le front…
Le lecteur suit donc d’une part l’opération commando, qui permet une nouvelle fois de contempler les capacités létales de Forever, et d’autre part, les réactions au sein du clan Carlyle, maintenant que leur leader est dans le coma. Entre un fils incapable de gérer la pression et une fille qui continue de comploter pour prendre le pouvoir Greg Rucka livre une intrigue riche en trahisons et conspirations. Au fil des tomes, l’auteur densifie donc son intrigue, tout en donnant forme à un univers futuriste complexe où les alliances se construisent et se défont sur base des capacités technologiques et économiques des différents clans, mais également sur base de luttes intestines impitoyables.
Greg Rucka démontre également tout son talent au niveau de la caractérisation de son héroïne. Suite au message qu’elle a reçu à la fin du premier tome, Forever s’interroge en effet de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Des doutes qui vont d’ailleurs lui coûter très cher lors de ce tome. Après quatre tomes, le lecteur peut également constater que les êtres artificiels qui protègent les intérêts des différentes familles semblent de loin les plus humains de la série…
Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga et propose des scènes de combats d’une lisibilité exemplaire lors de ce tome plus porté sur l’action !
Incontournable !
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top Comics de l’année !