⭐ Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain
Broché: 224 pages
Editeur : Pygmalion
Date de parution :27 avril 2016
Collection : Romans
Langue : Français
ISBN-10: 2756419176
ISBN-13: 978-2756419176
Prix éditeur : 16€
Disponible sur liseuse : ouiRésumé:
« On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée. »
Mon avis
C’est un sujet difficile et encore tabou en France qu’aborde avec brio Sophie Jomain dans son nouveau roman. De l’auteure, je ne connais que sa série drôle et légère de Felicity Atcock que j’avais beaucoup appréciée également. Ici, point d’anges, vampires ou loups-garous, mais une histoire poignante qui ne peut pas laisser indifférent.
Âgée de seulement 29 ans, Camille n’a pas le souvenir d’avoir une seule fois été heureuse de vivre. Se questionnant sur la raison de son existence, la jeune femme ne trouve pas sa place dans ce monde dans lequel elle est pourtant soutenue par des parents aimants et par une brigade de médecins incapables de soulager sa souffrance. C’est pourquoi après des années de troubles et de douleurs, Camille prend une décision radicale. Légalisée en Belgique, l’euthanasie volontaire assistée peut être accordée lorsque les médecins jugent le cas du patient incurable. Et c’est à cette extrémité que se voit contrainte Camille pour étrangler ce mal qui la ronge depuis des années.
Cela faisait longtemps qu’un roman ne m’avait pas interpellée de cette manière. Quand la nuit devient le jour fait forcément réfléchir. Il interroge, émeut et dérange peut-être aussi. Autour de Camille s’expriment tous les points de vue que l’on peut partager ou pas: le désarroi et la colère face à une décision que l’on ne comprend pas, la bienveillance, le rejet ou le jugement stupide. A nous de nous faire notre propre opinion sur ce sujet épineux. Mais si le propos est pesant, le roman est malgré tout plein d’espoir. Un espoir que l’on espère se concrétiser jusqu’à la dernière page.
Avec ce roman, j’ai versé par moment ma petite larme, j’ai souri, je me suis agacée contre Camille, contre ses parents, contre les gens avant de les comprendre les uns après les autres et de me demander « Et moi, dans cette situation, comment réagirais-je ? » L’écriture de Sophie Jomain est subtile, émouvante, mais pas larmoyante, et agréablement fluide. Les pages se tournent toutes seules. On a hâte de savoir si Camille ira jusqu’au bout de ses convictions ou si un grain de sable ne viendra pas enrailler sa détermination.
Avec ce titre, l’auteure signe un roman remarquable dont la fin arrive trop vite et est très frustrante ( mais ne nécessite pas de suite) parce qu’on aimerait rester en compagnie de ces personnages touchants.
Une magnifique lecture que je vous recommande!
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⭐ Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain
Broché: 224 pages
Editeur : Pygmalion
Date de parution :27 avril 2016
Collection : Romans
Langue : Français
ISBN-10: 2756419176
ISBN-13: 978-2756419176
Prix éditeur : 16€
Disponible sur liseuse : ouiRésumé:
« On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée. »
Mon avis
C’est un sujet difficile et encore tabou en France qu’aborde avec brio Sophie Jomain dans son nouveau roman. De l’auteure, je ne connais que sa série drôle et légère de Felicity Atcock que j’avais beaucoup appréciée également. Ici, point d’anges, vampires ou loups-garous, mais une histoire poignante qui ne peut pas laisser indifférent.
Âgée de seulement 29 ans, Camille n’a pas le souvenir d’avoir une seule fois été heureuse de vivre. Se questionnant sur la raison de son existence, la jeune femme ne trouve pas sa place dans ce monde dans lequel elle est pourtant soutenue par des parents aimants et par une brigade de médecins incapables de soulager sa souffrance. C’est pourquoi après des années de troubles et de douleurs, Camille prend une décision radicale. Légalisée en Belgique, l’euthanasie volontaire assistée peut être accordée lorsque les médecins jugent le cas du patient incurable. Et c’est à cette extrémité que se voit contrainte Camille pour étrangler ce mal qui la ronge depuis des années.
Cela faisait longtemps qu’un roman ne m’avait pas interpellée de cette manière. Quand la nuit devient le jour fait forcément réfléchir. Il interroge, émeut et dérange peut-être aussi. Autour de Camille s’expriment tous les points de vue que l’on peut partager ou pas: le désarroi et la colère face à une décision que l’on ne comprend pas, la bienveillance, le rejet ou le jugement stupide. A nous de nous faire notre propre opinion sur ce sujet épineux. Mais si le propos est pesant, le roman est malgré tout plein d’espoir. Un espoir que l’on espère se concrétiser jusqu’à la dernière page.
Avec ce roman, j’ai versé par moment ma petite larme, j’ai souri, je me suis agacée contre Camille, contre ses parents, contre les gens avant de les comprendre les uns après les autres et de me demander « Et moi, dans cette situation, comment réagirais-je ? » L’écriture de Sophie Jomain est subtile, émouvante, mais pas larmoyante, et agréablement fluide. Les pages se tournent toutes seules. On a hâte de savoir si Camille ira jusqu’au bout de ses convictions ou si un grain de sable ne viendra pas enrailler sa détermination.
Avec ce titre, l’auteure signe un roman remarquable dont la fin arrive trop vite et est très frustrante ( mais ne nécessite pas de suite) parce qu’on aimerait rester en compagnie de ces personnages touchants.