Broché : 187 pages
Éditeur : JC Lattès
Date de parution : 4 Mai 2016
Collection : Littérature étrangère
Langue : Français
ISBN-10 : 2709647605
ISBN-13 : 978-2709647601
Disponible sur liseuse : OuiPrix éditeur : 15€00
Son résumé :
Les jambes brisées à la suite d’un accident de voiture, Beth se souvient. Seule à Paris, dans les années 1960, elle a passionnément aimé Thaddeus, un américain de passage, plus âgé qu’elle. Son innocence, son insouciance, l’ont tenue dans l’illusion d’une histoire d’amour sans retour…
La véritable Daphné du Maurier, célèbre auteur de Rebecca, est ici mise en scène dans un rôle ambigu et de séduction quelque peu pervers auprès de Mrs Danvers, l’étrange gouvernante de Manderley…
Quant à Tolstoï, venu de Moscou par un temps glacial dans la petite ville d’Astapovo pour échapper à sa femme, il va rendre son dernier soupir dans le lit du chef de gare, aussi malheureux que lui en amour…
Mon avis :
L’amant américain n’est pas un livre comme les autres, ni même un recueil de nouvelles comme les autres. C’est un livre unique, au style qui l’est tout autant, mais qui a su me faire ranger au placard mes préjugés sur les nouvelles grâce à la plume de Rose Tremain qui est tout simplement incroyable selon moi. Avec L’amant américain, on parcourt six époques différentes pour six styles différents, et c’est toute la force de ce livre.
Avec ce livre, le premier de l’auteure que je lisais, Rose Tremain m’a bluffé. A travers chacune de ses nouvelles, elle propose au lecteur de découvrir un morceau de vie d’un personnage et un sentiment fort qui a dominé dans la vie de celui-ci. L’amour et l’innocence pour Beth, le malheur en amour pour Ivan, la sensualité pour Mrs Danvers, la douleur et le remords pour Lucy et Gaston, le doute pour Juliet… A travers chaque histoire, on découvre ainsi une nouvelle facette de la plume de Rose Tremain qui est tantôt délicate et pleine de douceur, tantôt sensuelle ou plus brute.
Si je ne devais choisir qu’une seule nouvelle parmi les cinq de ce recueil, mon choix se porterait indubitablement sur celle qui porte sur Lucy et Gaston. Probablement parce qu’elle est celle qui m’a touché le plus, mais aussi parce que la force des sentiments des personnages et leur relation, durant ces quelques pages, m’a frappé de plein fouet. Ce texte, court d’une trentaine de pages, m’a complètement soufflé. De même, j’ai été vraiment séduite par La Gouvernante qui est plein d’une sensualité assez captivante et qui, pour l’époque où se déroule l’histoire, est délicieusement choquant. Quant à Juliet du XXIe siècle, je l’ai également beaucoup apprécié car l’auteur s’attaque au monstre sacré de Shakespeare en nous proposant une courte réécriture de Roméo et Juliette avec les questions que l’on se pose aujourd’hui.
Finalement, j’ai moins apprécié l’histoire de Beth car je n’ai pas su accrocher avec son personnage. Si ses souvenirs sont plus d’innocence et d’insouciance, son côté niais m’a beaucoup rebuté. De même, l’histoire de Tolstoï, bien qu’intéressante à lire, ne m’a pas plus charmé que cela. Il faut dire aussi que dans ces deux histoires, je n’ai pas retrouvé ce petit truc qui m’a fait tant apprécier la plume de Rose Tremain dans ses autres récits.
En conclusion, L’amant américain est un livre qui m’a vraiment séduit. La diversité de la plume de Rose Tremain, mais aussi son talent m’ont donné envie de la découvrir plus, mais aussi de me risquer plus souvent à la lecture de nouvelles. Si le style peut être un peu déroutant au départ, c’est lui qui, finalement, fait tout le charme de ce petit livre qui se lit très vite.
Broché : 187 pages
Éditeur : JC Lattès
Date de parution : 4 Mai 2016
Collection : Littérature étrangère
Langue : Français
ISBN-10 : 2709647605
ISBN-13 : 978-2709647601
Disponible sur liseuse : OuiPrix éditeur : 15€00
Son résumé :
Les jambes brisées à la suite d’un accident de voiture, Beth se souvient. Seule à Paris, dans les années 1960, elle a passionnément aimé Thaddeus, un américain de passage, plus âgé qu’elle. Son innocence, son insouciance, l’ont tenue dans l’illusion d’une histoire d’amour sans retour…
La véritable Daphné du Maurier, célèbre auteur de Rebecca, est ici mise en scène dans un rôle ambigu et de séduction quelque peu pervers auprès de Mrs Danvers, l’étrange gouvernante de Manderley…
Quant à Tolstoï, venu de Moscou par un temps glacial dans la petite ville d’Astapovo pour échapper à sa femme, il va rendre son dernier soupir dans le lit du chef de gare, aussi malheureux que lui en amour…
Mon avis :
L’amant américain n’est pas un livre comme les autres, ni même un recueil de nouvelles comme les autres. C’est un livre unique, au style qui l’est tout autant, mais qui a su me faire ranger au placard mes préjugés sur les nouvelles grâce à la plume de Rose Tremain qui est tout simplement incroyable selon moi. Avec L’amant américain, on parcourt six époques différentes pour six styles différents, et c’est toute la force de ce livre.
Avec ce livre, le premier de l’auteure que je lisais, Rose Tremain m’a bluffé. A travers chacune de ses nouvelles, elle propose au lecteur de découvrir un morceau de vie d’un personnage et un sentiment fort qui a dominé dans la vie de celui-ci. L’amour et l’innocence pour Beth, le malheur en amour pour Ivan, la sensualité pour Mrs Danvers, la douleur et le remords pour Lucy et Gaston, le doute pour Juliet… A travers chaque histoire, on découvre ainsi une nouvelle facette de la plume de Rose Tremain qui est tantôt délicate et pleine de douceur, tantôt sensuelle ou plus brute.
Si je ne devais choisir qu’une seule nouvelle parmi les cinq de ce recueil, mon choix se porterait indubitablement sur celle qui porte sur Lucy et Gaston. Probablement parce qu’elle est celle qui m’a touché le plus, mais aussi parce que la force des sentiments des personnages et leur relation, durant ces quelques pages, m’a frappé de plein fouet. Ce texte, court d’une trentaine de pages, m’a complètement soufflé. De même, j’ai été vraiment séduite par La Gouvernante qui est plein d’une sensualité assez captivante et qui, pour l’époque où se déroule l’histoire, est délicieusement choquant. Quant à Juliet du XXIe siècle, je l’ai également beaucoup apprécié car l’auteur s’attaque au monstre sacré de Shakespeare en nous proposant une courte réécriture de Roméo et Juliette avec les questions que l’on se pose aujourd’hui.
Finalement, j’ai moins apprécié l’histoire de Beth car je n’ai pas su accrocher avec son personnage. Si ses souvenirs sont plus d’innocence et d’insouciance, son côté niais m’a beaucoup rebuté. De même, l’histoire de Tolstoï, bien qu’intéressante à lire, ne m’a pas plus charmé que cela. Il faut dire aussi que dans ces deux histoires, je n’ai pas retrouvé ce petit truc qui m’a fait tant apprécier la plume de Rose Tremain dans ses autres récits.