Egalité des chances : l’initiative de « Nos quartiers ont des talents »

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L’égalité des chances ne se décrète pas, elle peut rester un but, un postulat, comme celle écrite dans notre constitution.

Cependant au quotidien, cette égalité est difficile à mettre en œuvre, à faire vivre.

Ces dernières années on a vu apparaître beaucoup de notions allant vers la « lutte pour la diversité », « l’amélioration du vivre ensemble », la « responsabilité sociétale » des organisations, etc

C’est une bonne chose (une très bonne chose), à condition que cela soit sincère et réellement suivi d’actions, et non uniquement un effet de communication.

La « communication » est la gangrène de notre début de siècle : développer sans cesse l’image, sans bouger sur le fond. Cultiver le décalage, sans conscience, et sans scrupules.

Je pense qu’une initiative telle que celle de « Nos quartiers ont des talents » se doit d’être soulignée. Elle propose a des jeunes diplômés ayant un bac+4 (ou plus) et moins de 30 ans, de bénéficier d’un réseau de parrains. Le sentiment de frustration et de déclassement des diplômés de Masters ou de Doctorat, ne trouvant pas de poste correspondant a leurs attentes, fait suffisamment de dégâts pour que l’on porte particulièrement attention à « Nos quartiers ont des talents ».

Cette frustration, ce déclassement, ne déstabilisent pas que les individus, ils fragilisent aussi notre pacte républicain. En effet, cela semble indiquer que travailler, obtenir des résultats, réussir ses examens, ne sert à rien, et que l’avenir n’est pas de ce coté là. C’est peu encourageant et motivant pour les autres jeunes cherchant à faire des études, et, dans certains cas, cela semble même donner raison à ceux qui ont choisi de « gagner » leurs vies autrement (trafics en tout genre), et dont les journaux nous rebattent les oreilles.

Ces parrains permettront peut-être aux jeunes diplômé(e)s issu(e)s des quartiers de les aider dans l’obtention d’un 1er job.

On peut juste regretter que les bac+2 et 3 ne puissent en bénéficier, mais peut-être en ont-ils moins besoin, car ils trouvent peut-être plus rapidement un emploi (?).

« Nos quartiers ont des talents » a un site