" Tout ces secrets que j'ai gardée... Ne crois-tu pas que les fées m'ont comblée ? Ne crois tu pas qe je suis bien trop gâtée par la vie ? Vois ces trésors et ces merveilles, toutes ces richesses qui brillent comme des soleils ! En voyant ça tu te dis que c'est un paradis ! ". Ces mots symbolisent ce qu'est La petite sirène : un film dont les fées se sont penchées sur le berceau.
Le conte d'Andersen devait être adapté par Disney dès les années 30 mais les aléas de la production cinématographique hollywoodienne ont fait que le projet est resté dans les cartons jusqu'en 1987, date du début de la production du film. Le conte a été quelque peu remanié pour s'adapter au jeune public, et le design de l'héroïne est inspiré d'Alyssa Milano (ndlr : à l'époque elle jouait dans la série Madame est servie). Elle est l'archétype sous-marin de ce que seront les nouvelles princesses Disney : intelligente, libre, avec un fort caractère. Mais Polochon et surtout Sébastien sont tellement attachants qu'ils lui volent presque la vedette. Par contre les soeurs d'Ariel sont transparentes, Eric est un prince assez classique tout comme le roi Triton. Ursula, quand à elle, est une méchante parfaitement détestable donc magistrale !
Ce qui fera la différence, c'est l'arrivée de Alan Menken et d'Howard Ashman sur le projet. Les deux étoiles montantes de Broadway, auréolés d'un Tony Award pour la comédie musicale La petite boutique des horreurs, débarquent sur le film en ayant pour mission de renouer avec l'esprit Broadway des productions du premier âge d'or. Et, mieux que cela, la musique de Menken et les textes d'Ashman vont inciter les scénaristes à revoir leur copie, la rendant meilleure. Aujourd'hui, " Partir là-bas ", " Sous l'océan " et " Embrasse-la " sont devenues des standards de la comédie musicale. Tout fan de Disney qui se respecte connait les paroles de ces chansons par coeur.
Succès critique et publique, La petite Sirène ouvra la voie au second âge d'or. Aladin, La Belle et la Bête, Le roi Lion, etc... suivront, continuant dans cette voie et renforçant l'importance de la musique du génial Alan Menken.