Photo de Peter Bauza I © Peter Bauza
"On n’a jamais reçu autant de dossier sur les migrants depuis la guerre du Kosovo. Les chiffres font tourner la tête", constate Jean-François Leroy, patron du festival de photojournalisme de Perpignan lors de la première présentation de Visa pour l'image à Paris. Sur les 25 expositions de l'édition 2016, 3 seront consacrées à ceux qui tentent de regagner à tout prix l'Angleterre et qui s'entassent dans des camps immondes. Deux expositions sur la crise des migrants : la première de Yannis Behrakis, de l’agence Reuters. La seconde de Aris Messinis, de l’Agence France Presse. Et un travail commandé par le Parlement européen à Marie Dorigny sur les femmes migrantes.160 000 eurosLa bonne nouvelle, c'est la vitalité de la profession. En 2015, Visa a distribué 133 000 euros de prix à des photographes. Le nombre de propositions reçues cette année reste considérable. Le festival se tourne vers désormais vers de nouvelles écritures, visuelles. David Guttenfelder mixe images Instagram et photographies en Afghanistan. Andrew Quilty a été découvert par Visa sur Instagram. On découvre également le travail de Claire Allard format carré, en noir et blanc, sur les coulisses des lieux de spectacle, "les hommes de l'ombre".Un centre du photo journalismeUn centre du photo journalisme pourrait ouvrir en 2018 à Perpignan. La ville lui a consacré à ce jour un million d'euros. Jean-François Leroy termine son édito par cette phrase : "En septembre dernier, la photo du petit Aylan avait bouleversé le monde. Résultat ? Rien. Néant. J’aurais aimé que les politiques réagissent autant que les photographes. J’ai le droit de rêver, non ?" AF
Rendez-vous à Perpignan du 27 août au 11 septembre