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Malgré un dollar ancré dans une tendance de long terme toujours solide, il est à noter que la paire EURUSD n’évolue plus à la baisse depuis un an déjà et ce alors que Mario Draghi a augmenté le programme de soutien européen de 60 à 80 milliards par mois (ce qui était censé faire pression sur l’euro et qui n’a pas du tout eu cet effet, voir séance du 10 mars) ; un changement de paradigme semble donc avoir eu lieu. Partant de ce principe, mais également du fait de la tendance de moyen terme matérialisée par un canal haussier et enfin de la Fed qui ne devrait pas monter ses taux, il se pourrait que des velléités haussières refassent surface à l’approche de supports clés. Graphiquement, il est trop tôt pour parler de support puisque les cours se situent à 1,12, à une centaine de pips du bas de canal, nous ne faisons que surveiller le comportement des cours. La paire EURUSD pourrait aussi se retourner à la hausse sans forcément atteindre ce bas de canal. Afin de cadrer la tendance baissière de court terme nous avons tracé une oblique passant par tous les plus hauts récents. En cas de cassure de cette dernière, avec de préférence un chandelier de retournement à la clé, la probabilité d’un retournement haussier augmenterait fortement. En conclusion, attention au consensus.
Lorsque de nombreux intervenants étaient haussiers au-dessus des 1.14 et que le 12 et 13 mai dernier les banques les plus baissières sur l’euro respectivement Deutsche Bank puis Goldman Sachs indiquaient revoir leurs objectifs de cours à la hausse un retournement baissier a eu lieu. Alors que la situation semble s’inverser et que la baisse de l’euro semble de nouveau actée, un sentiment de déjà vu nous invite à un certain pragmatisme pour les semaines à venir, en amont de nombreux rendez-vous avec les banquiers centraux au mois de juin.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.