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La part des emplois précaires a aussi augmenté en dix ans selon 83 % des chefs d’entreprise.Une majorité (55 %) considère même qu’elle a beaucoup augmenté. En outre, 53 % estiment que la loi El Khomri va accroître la précarité des salariés. Si l’INSEE fixe le seuil de pauvreté à un peu moins de 1 000 euros pour une personne seule, soit 14 % de la population française, les petits patrons surestiment ce niveau. Ils sont en effet 65 % à penser qu’un revenu de 1 500 euros par mois est nécessaire pour ne plus être pauvre et 60 % à estimer qu’il y a plus de 16 % de pauvres en France. Les petits patrons ont une vision partagée du modèle social français de redistribution. Seulement 40 % déclarent qu’il permet d’aider efficacement ceux qui en ont vraiment besoin. Ils sont 39 % à l’estimer trop généreux, 30 % adapté et 25 % pas assez généreux. Malgré la reconnaissance de la précarité des français en termes d’emploi, les dirigeants de TPE jugent massivement (70 %) que la durée d’indemnisation de 23 mois peut inciter les chômeurs à ne pas chercher un travail aussi efficacement qu’ils le pourraient. Un accueil mitigé des nouvelles formes de travail Une majorité des chefs d’entreprise (61 %) est favorable au remplacement des CDD et des CDI par un contrat de travail unique. Un nombre légèrement moins important (55 %) opterait pour la possibilité de remplacer des CDD par des auto-entrepreneurs, avec certaines conditions dans la rupture du contrat.
Une évolution des formes de travail peut-elle favoriser l’accès à l’emploi des populations précaires ? Face à cette question, les patrons de TPE sont sceptiques, ces dernières ne faisant pas l’unanimité : 50 % jugent que oui pour le télétravail, 45 % pour le développement des prestations de freelance payées à la tâche, 44 % pour le développement de contrat de mission. 59 % déclarent qu’elles peuvent faire diminuer le chômage, mais avec comme corollaire une précarité accrue des actifs et 18 % qu’elles risquent d’accroître le chômage. Si 63 % des patrons interrogés estiment que les opportunités ouvertes par le numérique et les nouvelles technologies peuvent permettent de recréer une dynamique de croissance, seuls 44 % pensent qu’elles permettront une nouvelle forme de cohésion sociale.