UNEA2 : Tel est le nom de code un peu barbare de la deuxième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE/UNEA en anglais) qui se tient au siège du PNUE, à Nairobi au Kenya, du 23 au 27 mai.
Cette Assemblée, qui a été créée lors de la conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio +20) en 2012, est le principal organe directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Elle a le mandat de prendre des décisions stratégiques, d'apporter des orientations politiques au travail du PNUE et de promouvoir les liens entre la science et la politique.
L'ANUE réunit des ministres de l'environnement du monde entier. La première ANUE en 2014 avait réuni 60 ministres ; plus de 120 ministres et 170 pays sont représentés pour cette deuxième Assemblée, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile. À l'ordre du jour notamment : la pollution atmosphérique mais également le commerce illicite des espèces sauvages.
"Le monde doit (..) accélérer les progrès vers un avenir meilleur et plus vert pour tous", a déclaré le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner. "L'ANUE fournit au monde une chance de s'unir dans une lutte commune contre les forces de la faim, de la pauvreté, des changements climatiques et des dommages environnementaux. Nous devons utiliser cette deuxième édition de l'ANUE pour montrer que nous pouvons aller assez vite et assez fort pour créer une planète saine, avec des gens en bonne santé, en ne laissant personne de côté ", a-t-il ajouté.
La Présidente de la CoP21 et Ministre de l'Environnement en France Ségolène Royal, présente à Nairobi le 26 mai pour ce "Parlement de l'Environnement", a appelé les Ministres de l'Environnement du monde entier à accélérer la mise en oeuvre de l'accord de Paris sur le climat. " Vous en avez le devoir à l'égard des populations qui souffrent, et des pays les plus vulnérables dont la survie même est en jeu " a-t-elle déclaré.
Plusieurs résolutions importantes devraient être adoptées durant cette Assemblée pour la mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur le climat, mais aussi concernant les produits chimiques et déchets (notamment les déchets plastiques), les énergies renouvelables, la gestion durable des récifs coralliens, ou encore le trafic illégal de la faune et de la flore sauvage.
"De la pollution de l'air à l'exposition aux produits chimiques, en passant par l'extraction minière de nos ressources naturelles, nous avons mis en danger les systèmes qui permettent notre survie" a expliqué Achim Steiner, faisant observer que le coût de l'inaction sera désormais considérable pour les générations futures.
S'il semble que la prise de conscience écologique est bien là, on attend maintenant que les belles paroles soient suivies d'actes concrets.
ME