Magazine Finances

La banque privée passe à la réalité virtuelle

Publié le 27 mai 2016 par Patriceb @cestpasmonidee
Comarch L'idée vient d'un éditeur et elle est encore à l'état de prototype. Il ne faut donc pas s'attendre à la voir déployée dans une banque de sitôt. Pourtant, l'application de gestion de patrimoine en réalité virtuelle développée par Comarch offre un aperçu de ce que permettra une technologie qui nous promet une révolution des interfaces utilisateurs.
À l'origine du projet, ses concepteurs désiraient rendre la présentation d'un portefeuille financier plus agréable que les rapports traditionnels, jusqu'à en faire, autant que possible, une expérience ludique. Dans cet objectif, la solution propose donc d'abord une restitution interactive des actifs de l'utilisateur, à laquelle elle ajoute ensuite des capacités de simulation dynamiques, afin de lui permettre d'appréhender de manière très simple et très pédagogique l'évolution de sa situation, selon différents scénarios.
Au-delà de la seule immersion en réalité virtuelle, l'application s'inscrit dans un contexte plus global. Un cas d'usage décrit par l'éditeur commence ainsi par une alerte informant le client, sur sa montre intelligente, d'une chute des cours du pétrole. Il chausse alors son casque et appelle son conseiller, à qui il va demander de lui exposer les risques que l'événement en cours peut faire courir à son patrimoine, à travers un univers graphique extrêmement riche, plus ou moins impossible à reproduire sur un écran classique.
Gestion de patrimoine en réalité virtuelle
Un avantage de l'approche, qui devrait être particulièrement apprécié par la clientèle de la banque privée est sa discrétion, puisque les informations restituées ne sont visibles que de l'intéressé. Autre caractéristique distinctive de la cible choisie (pour laquelle la relation humaine reste prioritaire, du moins pour l'instant), c'est, en pratique, un dispositif de co-navigation qui est à l'œuvre : le conseiller pilote le parcours et accompagne son client dans l'espace virtuel. Pour autant, il faut peu d'imagination pour envisager une déclinaison en libre-service qui rendrait la gestion financière autonome moins austère.
Après plusieurs longues années de développements et de mises au point, 2016 semble devoir être l'année qui verra le décollage commercial des plates-formes de réalité virtuelle. Nul ne peut prédire leur avenir, mais leur potentiel est alléchant. Alors, sans nécessairement aller, comme Comarch (ou comme Citi, dans un registre différent), jusqu'à la réalisation d'un prototype, les institutions financières auraient tout intérêt à commencer à réfléchir aux applications possibles de cette technologie, et plus spécifiquement dans une logique de réponse à des besoins difficiles à adresser actuellement.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Patriceb 8194 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines