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Le Suisse Markus Josef Odermatt, en religion Père Élisée Marie dans l’Ordre des Carmélites de la Sainte Face est devenu chef de l'Église palmarienne. Il vient de succéder sous le nom de S.S. Pierre III à Grégoire XVIII, dont il était jusqu'à maintenant le secrétaire d’État. Grégoire XVIII a abandonné son ministère en avril 2016 dans des circonstances curieuses. Il était tombé amoureux de Nieves Triviño Girela, une animatrice culturelle mère de deux enfants et compte se marier en septembre 2016. Mais selon un journaliste local, son départ pourrait être lié à des questions qui se posent sur la gestion opaque des fonds envoyés par les fidèles, depuis la Suisse, la France, l'Allemagne ou les États-Unis. Ils sont quelque 200.000 dans le monde.
La congrégation née en 1974 s'est éloignée de Rome qu'elle considère trop laxiste, et s'est émancipée en créant son propre Saint-Siège, à la mort du souverain pontife Paul VI en 1978. Clemente Domínguez y Gómez, ancien comptable, devint alors Grégoire XVII. En 2005, ce dernier meurt, laissant 90 millions d’euros. Le siège est à El Palmar de Troya commune d'Utrera, dans la province de Séville. Cette Église palmérienne considère Rome, comme "la synagogue de Satan" et avait excommunié le pape Jean-Paul II, qui venait d'un pays communiste. Elle a ses propres saints, dont Francisco Franco, l'amiral Luis Carrero Blanco, un de ses ministres ou José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Falange. Les règles sont strictes, par exemple interdiction d'aller au cinéma, de voter, de consulter Internet, de se rendre au café, de porter des manches courtes ou bien encore de parler avec des personnes sorties de la communauté. Cependant, en janvier 2016, dans une encyclique de quatre pages, Grégoire XVIII avait tempéré quelque peu la rigueur de certaines prescriptions. A partir de 1978, on a construit à Palmar de Troya une immense basilique grâce aux dons de généreux fidèles.