Notre rencontre, mon petit guerrier

Publié le 26 mai 2016 par Freya @freyamumwoman
Tout a commencé ce fameux vendredi. Il faisait chaud, incroyablement chaud pour un mois de mai. J'avais un monitoring prévu afin de voir si bébé allait bien car cela faisait une semaine que mon col était dilaté à 2.5 cm sans qu'il ne se décide à sortir. Verdict? Rien à signaler et col toujours ouvert à 2.5. Moi? Démoralisée! J'avais espéré que l'on me dise que j'avais encore pris 1 cm, pressée que j'étais d'en finir avec cette grossesse! Des contractions? Très peu et rien de régulier.  Il me fallait attendre, encore. Après tout, il restait 10 jours pour que bébé arrive.
Et puis, le soir-même, vers 18 heures, les contractions sont apparues de façon très irrégulières. Toutes les 30, 20, voire 15 minutes, une contraction survenait et me faisait bien mal. Après la 5ème, je me suis décidée à noter les heures car je trouvais tout de même cela un peu étrange. Auparavant, je n'en avais jamais eu plus de 5 d'affilée. Elles ont continué toute la soirée et toute la nuit. Elles me faisaient un peu mal mais étaient très irrégulières et le laps de temps entre chacune d'elles était trop large pour commencer à s'inquiéter. Je suis allée dormir vers 23 heures, supposant que bébé serait parmi nous le lendemain matin. J'ai réussi à dormir, je ne sais trop comment, en me réveillant régulièrement dès qu'une contraction pointait le bout de son nez.
Finalement, à 4 h 46, une contraction particulièrement violente m'a réveillée. Ensuite, elles se sont enchaînées toutes les dix minutes. A 5 h 30, alors que j'étais en train d'hyperventiler dans le lit, mon chéri s'est réveillé et m'a demandé si j'allais bien. Je lui ai alors gentiment dit qu'il fallait tout doucement se préparer à partir. Ni une, ni deux, il s'est levé, a allumé la lumière et a couru téléphoner à sa maman pour la prévenir que nous allions venir déposer notre grande fille. A ce moment-là, les contractions étaient encore relativement légères. Il n'y avait pas de quoi se précipiter.
Finalement, nous sommes arrivés aux urgences vers 6 h 40. Mon col était dilaté à 4 cm. Le travail avançait bien. Ma poche des eaux n'était toujours pas rompue à mon grand soulagement! Vers 8 h 00, ma gynécologue est arrivée. Je lui ai demandé s'il était possible de garder la poche des eaux intacte jusqu'à la fin du travail car les contractions sont beaucoup moins douloureuses avec la poches des eaux encore en place. Soucieuse de mes désirs, elle a accepté pour autant que le travail continuait à avancer normalement.
Je ne voulais pas la péridurale, ayant déjà accouché une première fois sans. Je savais que je pouvais gérer la douleur. Toutes les heures, la sage-femme venait vérifier la dilatation de mon col. Tout se passait relativement bien, le travail avançait normalement et même plutôt rapidement!
Les contractions devenaient cependant de plus en plus difficiles à gérer. Je souffrais énormément mais je voulais tenir bon. Accoucher dans la douleur, c'est mon truc. Entre chaque contraction, je sentais la fatigue me gagner et j'avais un besoin irrésistible de dormir. A bout de force, je me suis décidée à m'allonger un peu et je suis parvenue à m'endormir pendant deux petites minutes. La contraction qui m'a réveillée a été très très douloureuse, plus que les précédentes et j'ai senti que le bébé poussait pour sortir. J'ai crié à mon mari d'aller chercher quelqu'un car je sentais qu'il allait sortir.
Il s'est encouru et est revenu avec la sage-femme, la gynéco et l'assistante gynéco. J'étais dilatée à 9 cm et elles ont décidé de percer ma poche des eaux puisque j'étais déjà presque au maximum et que le bébé poussait.
Autant dire que la contraction qui a suivi a semblé me déchirer les entrailles.
Même si le travail était presque à son maximum, le personnel soignant est ressorti de la chambre pour me laisser le temps d'être dilatée au maximum et pour également permettre au bébé de descendre dans mon bassin le plus bas possible.
J'ai eu une seconde contraction et ensuite une troisième.
A la troisième, j'ai senti qu'il poussait vraiment fort et que je n'arriverais pas à me retenir.
Mon mari est à nouveau sorti pour appeler les soignants qui se sont empressés de revenir dans ma chambre.
Un petit coup d’œil à mon entre-jambe et verdict? La tête est là. C'est partiiiii mon quiqui :D Joie, bonheur et... douleur ahah!
J'ai, je crois, poussé 8 fois pour sortir mon fils.
C'était dur, ça faisait extrêmement mal mais j'ai tenu bon.
Ce qu'il y a de bien lorsqu'on accouche sans péridurale, c'est que l'on ressent vraiment toutes les sensations. On sait quand on doit pousser, la douleur nous force à pousser plus fort et plus longtemps car on n'a qu'une hâte: en finir au plus vite!
J'ai senti la gynéco et l'assistante gynéco écarter les parois de mon vagin avec leurs doigts car la tête avait du mal à passer.
Enfin, j'ai senti quand mon enfant est sorti. D'abord sa tête, ensuite ses épaules.
J'ai pu alors me redresser pour l'attraper et le poser sur ma poitrine.

C'était magique.

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Il était recouvert de vermix. Complètement blanc! Il en avait dans les yeux et partout sur son corps en couche épaisse. Ça m'a fait sourire même si, quand on y pense, c'est pas super ragoutant ahah.
Je l'ai serré contre moi et, à peine deux minutes plus tard, il s'est mis à chercher le sein. Sa bouche était grande ouverte et il soulevait sa tête. Il me mangeait presque!
La sage-femme m'a aidée à le placer au sein et il s'est mis à téter. Directement! Et correctement!
Il est resté comme ça pendant 40 minutes et hors de question de lui retirer le sein sous peine de l'entendre hurler à la mort!
J'ai enfanté un petit goulu :)
Vous l'aurez compris, ce second accouchement s'est aussi bien passé que le premier.
J'ai adoré mettre au monde mes deux enfants et en garde un souvenir vraiment génial!
Si vous souhaitez connaitre plus de détails et m'entendre de vive voix raconter cette expérience, je vous laisse ma vidéo.