Il y a quelques mois de cela, tout le monde hurlait que le jeu sur PC allait mourir. La concurrence des consoles était trop forte, les ventes de PC trop faibles, et le piratage trop grand sur cette plateforme depuis laquelle, vraisemblablement, vous lisez ce blog. C'était la grande panique, tout le monde était d'accord: le jeu sur PC, c'était terminé.
Devant cet énorme battage médiatique, les joueurs sur PC ont commencé à se rebeller, mais un problème subsistait: le manque de chiffres. Si les prophètes de la mort du PC pouvaient s'appuyer sur les chiffres de vente du NPD américain, aucun organisme n'a été capable de comptabiliser réellement les ventes de jeu sur support digital ou les différents abonnements aux MMORPG qui forment la majorité des revenus du jeu sur PC.
Qu'à cela ne tienne, pour combler le manque de chiffres, ce sont les experts qui prennent la parole. En très peu de temps, Doug Lombardi fait son état des lieux du jeu PC, Microsoft déclare que le PC reste une plateforme de choix, et Electronic Arts confirme son soutien à la plateforme. Il n'aura pas fallu bien longtemps pour que la tendance s'inverse. En quelques mois à peine, les annonces sur PC se sont multipliées. Entre Electronic Arts qui lance Battleforge et Battlefield Heroes en exclusivités PC, Ubisoft qui s'apprête à revenir sur la plateforme avec Far Cry 2, et Spore, le très attendu jeu de Maxis dont aucune sortie n'est prévu sur consoles de salon, les consoles ne semblent pas réellement avoir le vent en poupe. Alex St John, CEO de Wild Tangent, a même déclaré que les Xbox360, Wii et PS3 pourraient être la dernière génération de consoles de salon avant que le marché ne se dirige entièrement vers le PC.
Le retournement de situation a été rapide, mais il convient de garder le sens des proportions, et de ne pas trop écouter les paroles de tel ou tel prophète auto-proclamé. Si la réduction du nombre de plateformes semble inéluctable, annoncer dès maintenant la mort de certaines peut être prématuré, d'autant plus que, comme beaucoup l'annoncent déjà, la prochaine plateforme reine pourrait simplement être le Web, quel que soit le terminal par lequel on s'y connectera...