H.ELL La mort sous toutes les formes de B. VRANCKEN et S. DESBERG

Publié le 26 mai 2016 par 7bd @7BD

Série: H.ELL
Titre: Tome 1 - La mort, sous toutes les formes
Auteurs: S. DESBERG (scénario) et B. VRANCKEN (dessin)
Éditeur: LE LOMBARD
Année : 2013
Nombre de pages: 54.
Heroic Fantasy
Nous sommes au moyen-âge, Harmond HELLMANDER était un chevalier à la cour du roi. Suite un jugement des armes qu’il a perdu, il a été destitué et a perdu tous ses droits et titres de noblesse. Il n’a même plus le droit de voir sa femme ERLINE, dont il est toujours follement amoureux. Même approcher ses 2 enfants lui est interdit. Cependant le roi a décidé de ne pas l’exiler, il le nomme questeur criminel au donjon de la ville. Son nom aussi a été raccourci, il devient H. ELL soit "l’enfer " comme sa vie l’est devenue.
Il jure de retrouver son honneur, sa famille et sa vie d’avant.
Questeur criminel n’est pas une sinécure, loin de là.
Maison close du port de la ville, les prostituées « aguiche » les clients. L’une d’elle, Nayade pouvant se transformer à volonté en blonde, rousse… séduit un marin, au moment de l’embrasser elle reçoit du sang sur le front. Emoi, cela dégouline du plafond. A l’étage on trouve une prostituée déchiquetée. C’est le carnage. Il lui manque une jambe. C’est la première enquête de H. ELL. Deux autres crimes tout aussi gores vont être commis. Sans distinction de rang social, la sœur d’un noble chevalier que H. ELL a côtoyé fait partie des victimes….

Le scénario :

S. DESBERG nous tient en haleine tout le long de ce premier tome. Il nous donne des pistes sur l’intrigue générale. On devine le complot qui a amené la déchéance de H. ELL. Nous ne pouvons lâcher la BD, nous voulons savoir. Le récit est un mélange de thriller, d’histoire et d’ « heroic fantasy ». On oublie parfois la partie fantastique.
L’histoire a deux niveaux de lecture. Tout d’abord, l’enquête sur ces crimes horribles, jeunes femmes aux corps déchiquetés. Nous sommes au moyen-âge, la vie est dure, âpre, l’ambiance est conforme à ce que l’on nous a appris à l'école. A cette époque, les superstitions sont fortes, alors découvrir des êtres dits « multiformes » ne nous surprend pas. Notre héros devra vaincre ces être maléfiques.
Le deuxième niveau de l’intrigue nous laisse deviner le complot fomenté par sa femme et son amant.
S. DESBERG dans ce premier tome a posé les bases de la série. A peine, le livre posé, nous n’avons qu’une envie connaître la suite de l’histoire et donc lire le tome 2. Bien joué.
Le dessin :

B. VRANCKEN nous plonge directement dans l’ambiance moyen-âge. Le dessin est très réaliste. Les couleurs de MIKL parfaitement adaptées aux différentes séquences. Etant donné le récit cela pourrait être sanguinolent à l’extrême, même pas, tout est finement suggéré. Notre imagination fait le reste et c’est probablement pire.
La couverture m’a impressionnée. Elle résume à elle seule tout l’album. Tout y est dit. Fond noir. Tout d’abord le visage de H.ELL, ténébreux, mystérieux, mélancolique, désespéré.
Puis, le donjon qui représente le moyen-âge bien-entendu.
L’enquête est suggérée avec le corps mutilé d’une femme.
Le titre enfin est un joli jeu de mots avec l'histoire: je vous laisse trouver le lien.
Vous pouvez avoir des informations sur la création de cette couverture par B. VRANCKEN sur le site du Lombard :

Deux points dans la BD m’ont étonné. Dans la maison close, on découvre Nayade en soutien-gorge « moderne ». Je sais que l’on a découvert récemment une preuve de l’existence du soutien-gorge au moyen-âge en Autriche. Mais dans les bas-fonds d’un port, c’est un peu surprenant.
De plus quand Harmond interroge une prostituée sur les amis de la première femme assassinée, elle lui répond : « Des amis, ouais. La bouteille et l’acide ». Je ne pense pas que ce genre de drogue forte existait à l’époque.
Mais je cherche la « petite bête ». Alors ne boudons pas notre plaisir et apprécions cette BD comme il se doit.
Je vous laisse car je vais relire le tome 2.
Rien que pour le plaisir, la couverture du tome 2, gore à souhait, à ne pas mettre dans n'importe quelles mains.

Bonne lecture et à bientôt.
Lionel