Parisiano-centrisme mis à part, j'ai découvert l'existence de ce service cet après-midi. Autant la faire courte: aucun romain normalement constitué n'irait se risquer à circuler en vélo à Rome...
1: le vélo c'est fatiguant et Rome est "pleine de pentes"
2: il n'y a pas de pistes cyclables à Rome
3: c'est déjà dangereux en tant que piéton, alors cycliste, vous n'y pensez pas mes amis.
J'ai étudié cette station sous toutes les coutures (les gens du quartier semblent hostiles à cette fantaisie complètement superflue). J'attire votre attention sur les motos et scooters qui ont déjà bien saisi l'intérêt de l'opération: voilà fissa une nouvelle aire de parking, volons allegro les bornes libres, alla romana, tutto bene! L'AFP vous en dit plus sur cette potentielle arme de destruction massive de touristes:
"Le maire de Rome Gianni Alemanno inaugurera vendredi un système de location de vélos en libre service baptisé "Roma'N'Bike", inspiré du Vélib' qui connaît un large succès à Paris.Alors que la majorité des rues de la cité éternelle sont recouvertes de pavés irréguliers et que les pistes cyclables sont quasiment inexistantes dans le centre historique, l'opération sera de faible ampleur et seules 19 stations - comptant chacune une dizaine de bornes - ont été installées.
"Il faut tenir compte du fait que Rome a beaucoup de collines et que plusieurs quartiers ont des rues en pente", a déclaré l'adjoint à l'environnement Fabio De Lillo, dans un entretien au Corriere della Sera, ajoutant que la mairie chercherait à "étendre l'initiative, à la périphérie par exemple". L'utilisation des vélos sera gratuite pendant la première demi-heure et l'usager devra ensuite se munir d'une carte prépayée. L'utilisation des bicyclettes ne sera cependant pas possible pendant la nuit, le service n'étant actif que de 07H à 23H.” (source AFP, 11/06/2008)
Je vais m'absenter de Rome durant quelques semaines. Je me demande dans quel état seront les fameuses bornes au mois d'août à mon retour... Les paris sont ouverts. Dans la jungle urbaine romaine, tout est possible, surtout le pire!
Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés ©