BOUMERDES - Des experts réunis, mercredi à l'université de Boumerdès, ont soutenu que la création de zone libre pour l'exportation, à l'échelle nationale, est désormais nécessaire en vue de l'amorce d'un développement durable et de la promotion de l'investissement.
Lors d'une rencontre intitulée "les investissements étrangers directs et l'avenir des zones libres industrielles pour l'exportation" des intervenants ont estimé que "les zones libres destinées à l'exportation figurent parmi les plus importants mécanismes susceptibles de permettre à l'Algérie d'intégrer le club des pays exportateurs, et de faire partie du réseau des marches mondiaux".
Pour l'expert international Mbarek Malek Serai "les zones libres peuvent constituer un apport certain pour l'Algérie, au vue de ses potentialités et de ses ressources naturelles, qui pourront permettre une diversification de son économie, tout en constituant un substitut à la baisse de ses revenus".
"Il y'a nécessité de penser aux zones libres comme une partie intégrante de la dynamique de consécration de l'économie nationale", a- t-il ajouté, appelant à la mise en place d'un cadre juridique pour faciliter la création de ces zones, à travers le pays.
Après avoir souligné la promulgation, en 2003, d'une loi portant sur la création de zones libres, avant son annulation en 2006, M. Serai n'a pas manqué de signaler que les services du gouvernement l'ont consulté, dernièrement, en tant qu'expert international, en vue de donner son avis sur le développent du nouveau projet de loi sur l'investissement.
"Cette loi prévoit d'importantes incitations facilitant la création de zones libres", a ût-il souligné, à ce propos.
A son tour, le président de l'association des exportateurs algériens, Ali Bey Naceri, a soutenu que les "zones libres sont un mécanisme économique permettant à un pays donné d'intégrer le réseau économique mondial, dans lequel l'Algérie n'est pas encore partie prenante", a-t-il estimé, ajoutant que c'est un "mécanisme prenant en considération les spécificités propres à chaque pays, et pouvant constituer un espace destiné aux investisseurs étrangers".
"C'est également un indicateur du niveau d'attractivité de tout pays", a-t-il relevé.
De son côté, DR.Nacira Yahiaoui, rectrice de la Faculté des sciences économiques, sciences commerciales et sciences de gestion, organisatrice de la rencontre, a souligné l'existence, de par le monde, de nombreux pays qui ont développé leur économie grâce aux investissements étrangers directs, et ce en garantissant, aux concernés, un climat d'affaires propice et des zones libres pour l'exportation.
"Les zones libres industrielles destinées à l'exportation sont des zones économiques par excellence et très concurrentielles, au vue de la qualité de leur infrastructure et de leur système de gestion non bureaucratique, permettant un passage graduel d'une économie dirigée vers une économie libre", a estimé cette responsable.
APS