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L’usine Petit Navire bloquée par Greenpeace à Douarnenez

Publié le 25 mai 2016 par Leblogpolitique

Depuis 7 h ce matin, une vingtaine de militants de Greenpeace a investi l’usine Petit Navire de Douarnenez. L’objectif ? Dénoncer les méthodes de pêche pratiquées par la marque numéro 1 en France. Après que 20 groupes se soient chargés samedi d’une opération de « nettoyage » dans les supermarchés partout en France, enlevant toutes les boites de thon Petit Navire, c’est une nouvelle action coup de poing.

Petit Navire, John West et Mare Blu : même combat

Ces trois marques, respectivement françaises, britannique et italienne ne sont pas loin d’être les premières sur le marché européen du thon en boite. Elles appartiennent toutes les trois à une multinationale thaïlandaise : Thai Union. Cette dernière est le leader mondial de l’industrie des produits de la mer et du thon en boîte. Pour vous donner une idée, une boite de thon sur 5 vendue dans le monde sort de ses usines. Pour ce qui est de notre marque française, elle représente près de 30 % du marché du thon en boite sur l’hexagone, ce qui est considérable. L’usine de Douarnenez produit 300 000 boites par jour.

Cela fait plusieurs années que Greenpeace France mène son combat pour faire évoluer les méthodes de pêche dans le but d’éviter les techniques non sélectives et donc massives qui entraînent énormément de pertes et perturbent l’écosystème marin. Dans la ligne de mire, les dispositifs de concentration de poisson (DCP) que l’ONG écologiste veut bannir au profit de méthodes plus durables et saines comme la pêche à la canne ou à la senne. Si certaines compagnies ont déjà réagi, Thai Union et donc l’ensemble de ses marques, fait office de petit canard, comme l’indique Greenpeace dans son communiqué :  « Alors que plusieurs marques de thon en boîte ont commencé à modifier leurs pratiques, Petit Navire refuse d’évoluer et reste l’un des plus mauvais élèves des marques présentes sur le marché hexagonal »

Une action-choc

Au petit matin, l’équipe de Greenpeace s’est rendue devant les locaux de l’usine pour en bloquer l’accès. Certains d’entre eux, des grimpeurs, ont détourné le logo de la marque en peignant sous le nom Petit Navire : « Grand Carnage ». Dans le rond, ils ont aussi fait couler de la peinture rouge pour évoquer le sang des poissons massacrés par les pêches massives. Une action saisissante, comme l’ONG en a l’habitude.

En même temps, d’autres militants se sont installés devant les entrées des camions avec des boites de thon géantes spécialement adaptées pour pouvoir s’y enchainer. Aucun véhicule ne peut entrer ou sortir, mais les salariés peuvent à priori circuler sans problème. Les militants ne sont pas seulement français, puisque l’on y voit des Italiens, et des Britanniques aussi. Outre son action sur l’Hexagone, le navire Esperanza, qui appartient à Greenpeace, continue son combat contre les dispositifs de pêche massive de la multinationale dans l’Océan Indien.

Des actions successives dont la date n’est pas fortuite, puisque s’est ouverte ce lundi une conférence internationale à Bangkok où tous les industriels concernés sont conviés, en marge de la réunion de la commission thonnière de l’Océan Indien.

Plus d’info ? http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/oceans/arrethon/


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