Les canadiens de Suuns reviennent pour la troisième fois à Tourcoing à l’occasion de la sortie de leur tout nouvel album Hold/Still, plus que jamais atmosphérique et minimaliste.
Nous entrons donc dans la fameuse salle du Grand Mix, bière à la main, prêt à goûter à cette ambiance antioxygène propre au groupe dont la musique a souvent été qualifié d’anxieuse, dark et étouffante. C’est toujours pas clair ? Ok, disons que pour résumer, Suuns c’est un peu comme une seringue qui injecte de l’air très lentement dans un petit ballon qui gonfle sans jamais pouvoir exploser.
Ed Wood Jr, ou la preuve que l’intention ne suffit pas toujours
Mais voilà, toutes bonnes choses se méritant, nous avons d’abord dû passer l’épreuve de la première partie : Ed Wood Jr, groupe lillois définissant leur style comme étant – citation : « kind of … mathrock/electronic ». Style dont finalement nous retiendrons surtout le «kind of», la qualité du set entier étant plus qu’approximative, du moins autant que le sens du rythme du batteur.
Plutôt que de s’attarder sur cette première partie très moyenne, passons directement à l’essentiel : environ 1h plus tard, Suuns arrive et nous conforte dans l’idée que venir au Grand Mix ce soir valait vraiment le coup.
Suuns en live, c’est avant tout une histoire d’ambiance
Suuns démarre avec Careful dans une ambiance bien dark, la scène étant toute noire, éclairée par de légers faisceaux éclairant à peine les membres du groupe.
Le résultat est réussi : avec ce premier morceau, le groupe instaure son ambiance sombre et étouffante. Le son est super bon, bien que minimaliste, le tout est parfaitement calé, le groupe prend son temps et Ben Shemie arrive sans difficulté à transmettre le même feeling que sur album.
Cette introduction lente aura d’ailleurs également servi à renforcer la puissance du morceau suivant, Translate, premier single totalement hypnotique ayant servi à teaser la sortie du dernier l’album, morceau durant lequel il était particulièrement appréciable de voir le batteur s’éclater avec le riff de batterie de base déjà très bon.
Un set complet et homogène
Le groupe enchaîne donc 9 morceaux (dont 2 du deuxième album) en finissant par Arena, titre phare de leur premier album sorti en 2010. Sans surprise, Arena claque avec son synthé et sa partie vocale terriblement accrocheurs, et sert de conclusion parfaite (ce fichu « which you which which you can’t explain to me » nous aura d’ailleurs hanté pendant tout le trajet du retour).
Conclusion, pas vraiment puisque le groupe nous fait l’honneur d’un rappel de 4 titres supplémentaires. Ce rappel, quoiqu’un peu décousu dans le choix des morceaux (reprendre avec l’écrasant Fall et terminer sur l’ultra-agressif Powers of Ten a de quoi surprendre, surtout lorsqu’au milieu on a le droit à Pie IX qui doit être comme le morceau le moins accessible de Suuns) nous aura permis d’entendre le très jouissif Resistance.
Le concert se termine donc là et…. Et les lumières ne se rallument toujours pas ! Le groupe nous offre un deuxième et dernier rappel avec Infinity, dernier morceau du troisième album très atmosphérique, qui conclut bien ce set très orienté dernier album mais somme tout très homogène.
Au final, à l’écoute du dernier album, on peut légitimement avoir peur pour la dynamique des concerts du groupe canadien, mais il n’en est rien, Suuns arrivant à retranscrire sans aucun mal toute l’ambiance de ce dernier en live, en s’appuyant de quelques chansons plus « rock » des précédents albums. Cela dit, ça reste principalement un show pour un public connaissant déjà le groupe et il est fort a parier que ceux qui n’ont pas aimé le dernier album ou qui pensent pouvoir encore les comparer aux anglais de Clinic, dont ils ont retiré tout le peu d’aspect «pop», auront du mal avec leur live. Quoiqu’on en dise, Suuns reste un groupe bien particulier qui ne ressemble à pas grand-chose d’autre, et qui nous a servi tout ce qu’on pouvait attendre d’eux ce soir : un très bon concert.
Pour suivre les news de rock indé, suivez Merseyside sur les réseaux sociaux :
Merci à JnL pour la chronique
[Setlist]
1- Careful
2- Translate
3- Instrument
4- 2020 (Images du futur)
5- Paralyzer
6- Un-no
7- Brainwash
8- Sunspot (Images du futur)
9- Arena (Zeroes Qc)
/Rappel 1
10- Fall
11- Resistance
12- Pie IX (Zeroes Qc)
13- Powers of Ten (Images du futur)
/Rappel 2
Les canadiens de Suuns reviennent pour la troisième fois à Tourcoing à l’occasion de la sortie de leur tout nouvel album Hold/Still, plus que jamais atmosphérique et minimaliste.
Nous entrons donc dans la fameuse salle du Grand Mix, bière à la main, prêt à goûter à cette ambiance antioxygène propre au groupe dont la musique a souvent été qualifié d’anxieuse, dark et étouffante. C’est toujours pas clair ? Ok, disons que pour résumer, Suuns c’est un peu comme une seringue qui injecte de l’air très lentement dans un petit ballon qui gonfle sans jamais pouvoir exploser.
Ed Wood Jr, ou la preuve que l’intention ne suffit pas toujours
Mais voilà, toutes bonnes choses se méritant, nous avons d’abord dû passer l’épreuve de la première partie : Ed Wood Jr, groupe lillois définissant leur style comme étant – citation : « kind of … mathrock/electronic ». Style dont finalement nous retiendrons surtout le «kind of», la qualité du set entier étant plus qu’approximative, du moins autant que le sens du rythme du batteur.
Plutôt que de s’attarder sur cette première partie très moyenne, passons directement à l’essentiel : environ 1h plus tard, Suuns arrive et nous conforte dans l’idée que venir au Grand Mix ce soir valait vraiment le coup.
Suuns en live, c’est avant tout une histoire d’ambiance
Suuns démarre avec Careful dans une ambiance bien dark, la scène étant toute noire, éclairée par de légers faisceaux éclairant à peine les membres du groupe.
Le résultat est réussi : avec ce premier morceau, le groupe instaure son ambiance sombre et étouffante. Le son est super bon, bien que minimaliste, le tout est parfaitement calé, le groupe prend son temps et Ben Shemie arrive sans difficulté à transmettre le même feeling que sur album.
Cette introduction lente aura d’ailleurs également servi à renforcer la puissance du morceau suivant, Translate, premier single totalement hypnotique ayant servi à teaser la sortie du dernier l’album, morceau durant lequel il était particulièrement appréciable de voir le batteur s’éclater avec le riff de batterie de base déjà très bon.
Un set complet et homogène
Le groupe enchaîne donc 9 morceaux (dont 2 du deuxième album) en finissant par Arena, titre phare de leur premier album sorti en 2010. Sans surprise, Arena claque avec son synthé et sa partie vocale terriblement accrocheurs, et sert de conclusion parfaite (ce fichu « which you which which you can’t explain to me » nous aura d’ailleurs hanté pendant tout le trajet du retour).
Conclusion, pas vraiment puisque le groupe nous fait l’honneur d’un rappel de 4 titres supplémentaires. Ce rappel, quoiqu’un peu décousu dans le choix des morceaux (reprendre avec l’écrasant Fall et terminer sur l’ultra-agressif Powers of Ten a de quoi surprendre, surtout lorsqu’au milieu on a le droit à Pie IX qui doit être comme le morceau le moins accessible de Suuns) nous aura permis d’entendre le très jouissif Resistance.
Le concert se termine donc là et…. Et les lumières ne se rallument toujours pas ! Le groupe nous offre un deuxième et dernier rappel avec Infinity, dernier morceau du troisième album très atmosphérique, qui conclut bien ce set très orienté dernier album mais somme tout très homogène.
Au final, à l’écoute du dernier album, on peut légitimement avoir peur pour la dynamique des concerts du groupe canadien, mais il n’en est rien, Suuns arrivant à retranscrire sans aucun mal toute l’ambiance de ce dernier en live, en s’appuyant de quelques chansons plus « rock » des précédents albums. Cela dit, ça reste principalement un show pour un public connaissant déjà le groupe et il est fort a parier que ceux qui n’ont pas aimé le dernier album ou qui pensent pouvoir encore les comparer aux anglais de Clinic, dont ils ont retiré tout le peu d’aspect «pop», auront du mal avec leur live. Quoiqu’on en dise, Suuns reste un groupe bien particulier qui ne ressemble à pas grand-chose d’autre, et qui nous a servi tout ce qu’on pouvait attendre d’eux ce soir : un très bon concert.
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Merci à JnL pour la chronique
[Setlist]
1- Careful
2- Translate
3- Instrument
4- 2020 (Images du futur)
5- Paralyzer
6- Un-no
7- Brainwash
8- Sunspot (Images du futur)
9- Arena (Zeroes Qc)
/Rappel 1
10- Fall
11- Resistance
12- Pie IX (Zeroes Qc)
13- Powers of Ten (Images du futur)
/Rappel 2
14- Infinity