Résumé : Brooklyn 1979. Dans un bar, deux clients se moquent d'un homme de petite taille. Celui-ci reste stoïque, règle son verre et sort dans la rue. Mais un gamin vient l'embêter. Et là, tout pète ! Ce nain, légèrement violent, se rappelle sa vie et partage la course à la vengeance dans laquelle il s'est engagé. Mais de quoi veut-il se venger ? Et surtout, qui veut-il venger ? Mon avis : Tim Wiesch et Eric Powell ont pondu une histoire bien vitaminée où un nain, héros légèrement barré dans une application extrême de la loi du talion, va mener ses plans à terme, et ce quel qu'en soit le prix. La couverture est à l'image de ce qui vous attend à l'intérieur de cette BD. Du sang, de la violence, de la vengeance et pas de discours philosophiques ni de morale bien-pensante. Le nain, dont nous ignorons le nom, va devenir le bras armé d'une vengeance qui finit peut-être même par le dépasser, et surtout qui nous dépasse nous. En effet, en tant que lecteur, le mystère sera conservé jusqu'au bout, même si quelques pistes révélées au hasard de l'histoire nous éclairent de temps en temps. Et la conclusion de l'histoire, à mon avis, serait : « Ne vous mettez pas à dos un nain psychopathe », même si on la pressent, génère quand même une certaine tristesse pour cet homme qui sera passé à côté de sa vie. L'action est très brute, l'enjeu clairement défini, les objectifs assez faibles devant la volonté et la force haineuse de ce héros qui, suite aux retours de bâtons de sa vengeance, va évoluer au fur et à mesure de l'histoire. Pas intellectuellement, mais physiquement. Dans son look, et aussi dans son corps, car mine de rien, il va aussi déguster, le pauvre. En fait, l'absence de vrai challenge à mener cette vengeance nous rappelle que le monde est peut-être rempli d'ordures mais que les fous furieux super costauds, on n'en trouve pas partout. En fait, le pire ennemi du héros est sans doute lui-même. Et on peut se demander s'il parviendra à vaincre cette colère déchaînée qui le hante. Rien n'est moins sûr. Malgré sa folie destructrice, on s'attache à ce personnage anonyme, dont on découvrira peu à peu le passé et les choix de vie qui l'ont entraîné sur cette pente plus que savonneuse. Une histoire en quatre chapitres dont la noirceur et la dureté augmentent page après page. En clair, si vous êtes une âme sensible, oubliez même d'aller feuilleter cette BD. Défonçages de tronches, meurtres et tortures sont au programme de « Big Man Plans » et c'est presque l'unique programme, d'ailleurs !
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