Serena Blasco : BD Enola Holmes 2, L'affaire Lady Alistair

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

BDEnola Holmes, tome 2 : L’affaire Lady Alistairde Serena Blasco  4,5/5 (20-05-2016)

La BD L’affaire Lady Alistair  (64 pages), deuxième tome de la série Enola Holmes, est disponible depuis le 25 mai 2016 aux  Editions Jungle !

L’histoire (éditeur) :

Londres, 1889. 
La jeune sœur du célèbre Sherlock Holmes, Enola Holmes, a décidé de vivre seule, suite à la disparition soudaine de sa mère.
Après avoir échappée à la vigilance de ses frères, et sous couvert d’une fausse identité, elle ouvre un cabinet de "spécialiste en recherches, toutes disparitions". 
Sa première enquête la conduit tout droit sur la piste de Lady Cecily Alistair, fille d’un baronnet et adolescente loin d’être bien comme il faut, qui a disparu dans les dangereux bas-fonds de Londres.

Mon avis :

Enola Holmes est un album de très belle facture : papier épais mate, des illustrations (à l’aquarelles) magnifiques dans les tons blonds, marrons, violets et bleus qui transposent bien  le lecteur dans l’époque et l’ambiance surannées imaginée par Nancy Springer, Londres, fin XIXème.

 

L’affaire Lady Alistair  est un second tome très bien expliqué, qui permet de ne pas être perdu, même si on n’a pas lu le premier.

Dr Watson es inquiet par l’attitude taciturne et irritable de son cher Sherlock Holmes, inquiet depuis la disparition de sa jeune sœur Enola et de leur mère. Il a donc décidé de faire appel à un spécialiste en disparition, Dr Ragostin. Mais c’est sa secrétaire, Miss  Ivy Meshle, qui le reçoit et qui écoute plus attentivement les détails liés à l’affaire refusée par Sherlock que ceux qui concerne Enola, pour laquelle il a fait le déplacement. Forcément, puisque Miss Meshle n’est autre qu’Enola, et que sous une fausse identité elle a ouvert ce cabinet.

Adepte des déguisements, messages secrets codés, pleine de ressources, intrépides et courageuse, cette jeune Enola  se lance dans une affaire mystérieuse, passée inaperçue dans la presse : la disparition de Lady Alistair.  Mais, elle a beau être intelligente et déterminée, son jeune âge et son manque d’expérience lui jouent parfois des tours.

Enola Holmes est une lecture jeunesse qui évoque subtilement certains sujets et détails de l’époque qu’il est rare de voir dans ce genre de littérature. En plus de nous faire passer un bon moment, elle peut pousser le lecteur plus jeune à s’intéresser davantage au contexte sans donner l’impression d’enseigner quoi que ce soit.

Cette bande dessinée de 60 pages se révèle être une vraie enquête travaillée qui réussit à intriguer et à captiver. Bien que le scénario soit vite expédié (55 pages, ça reste court, surtout lorsque c’est plaisant) il n’en demeure pas moins bien mené et donne vraiment envie de se plonger encore dans la série (aussi bien pour ses personnages et son intrigue que pour ses illustrations).

L’album se termine sur le carnet secret d’Enola Holmes, petit guide du bon enquêteur et notes  plus fouillées sur les éléments d’investigation, détails de l’histoire et de l’Histoire pour mieux comprendre. Cette annexe est une excellente idée qui enrichie très judicieusement l’album.

 

En bref : un très bel ouvrage jeunesse qui colle bien au roman de Nancy Springer que les enfants (dès 9-10 ans) autant que les adultes apprécieront (même s’il est un peu trop court à mon goût).