L'assassin qui rêvait d'une place au paradis de Jonas Jonasson 2,5/5 (13-05-2016)
L'assassin qui rêvait d'une place au paradis (380 pages) est paru le 18 février 2016 aux Editions Presses de la Cité (traduction : Laurence Mennerich).
L’histoire (éditeur) :
L'Évangile selon Dédé
Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s'associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d'un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin...
Mon avis :
Depuis le temps que je voulais connaitre les écrits de Jonas Jonasson (auteur du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire en 2011 et de L’analphabète qui savait compter en 2013, deux romans divertissants misant sur la coté déjanté et coasse de l’intrigue) et bien son dernier titre aura été une mauvaise pioche pour moi. En effet, L’assassin qui rêvait d’une place au paradis (un titre, une couv. et une quatrième de couverture pourtant sympathiques) s’est révélé plutôt longuet et même assez ennuyeux.
Le début annonce effectivement une lecture un peu folle et rigolote grâce à une rencontre totalement improbable entre :
- un misérable réceptionniste (Per Perrson) d’un hôtel miteux
- une fille de pasteur (Johanna Kjellander) qui a suivi le chemin de son père sans pourtant n’avoir jamais été touchée par la grâce divine (et qui voue depuis un certain ressenti envers son paternel qui l’a obligée à suivre sa voie)
- et Dédé le meurtrier, un assassin ex taulard (30 ans passés derrière les barreaux) porté sur la bouteille.
Les deux premiers (pas franchement désintéressés) vont utiliser le troisième pour remplir leurs poches (et quelques valises) de billets, monnayant ses services comme homme de main à qui aurait besoin d’une petit vengeance. Seulement, contrairement à Johanna, Dédé voit la lumière divine et n’est plus vraiment enclin à faire le mal… Qu’à cela ne tienne, les deux tourtereaux ont plein de ressources et sont prêts à tout pour exploiter leur compère alcoolique.
L’intrigue finit malheureusement vite par s’essouffler, ne plus apporter grand-chose au lecteur, si ce n’est un enchaînement de situations grotesques et des passages longuets.
Heureusement l’écriture de Jonas Jonasson est loin d’être mauvaise, plutôt légère et dynamique et ponctuée d’humour, ce qui permet de rendre l’avancée moins fastidieuse. Mais tout de même, le style vif n’a pas réussi à me faire rire (ni les personnages me toucher) et l’intrigue a fini par me lasser….
Mauvaise pioche donc avec ce troisième roman de l’auteur suédois, mais je garde sous le coude ce Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, persuadé qu’il ne s’agit que d’une petite erreur de parcours et que l’auteur réussira à me séduire avec un autre titre.