A la vérité, je ne sépare pas vraiment la poésie de la pensée. La poésie qui vaut, pour moi, d’une façon profonde, a des enjeux de pensée et je dirais volontiers que la pensée qui m’importe a des enjeux de poésie. Je n’ai jamais bien séparé ces deux versants. Les poèmes qui me touchent ont toujours cette double vertu. De la même manière d’ailleurs les pensées qui m’importent.
Jean-Paul Michel, « L’art n’efface pas la perte. Il lui répond », Entretiens (1984-2015), éditions Fario, 2016, p. 141.