Ce vote constituait un test pour le président qui envisage une réforme constitutionnelle de plus grande ampleur. En effet, la Turquie est un régime parlementaire dont la constitution ne donne au président qu’un rôle honorifique. Premier ministre à partir de 2003, Erdogan a été élu président en 2014. Il souhaite réformer les institutions afin de faire officiellement de la Turquie un régime présidentiel et ainsi, renforcer son autorité. Pour mener à bien ce projet, il aura besoin, une fois de plus, de l’approbation des deux tiers du parlement (soit au moins 367 élus sur 550). En cas d’échec, il pourra consulter la population par référendum si au moins 330 élus lui accordent leur confiance.
Autre épisode marquant de la scène politique turque: la démission du Premier ministre Ahmet Davutoglu qui sera remplacé par Binali Yildirim, ministre des Transports depuis 2002 et proche d’Erdogan.