Une pompe à essence. Illustration I ©afp.com/Jeff Pachoud
Le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies a affirmé qu’"il n’y aura pas de pénurie". Seulement aujourd’hui, ce sont 1 500 points de distribution environ qui se trouvent en rupture partielle ou totale de carburant. Les blocages et la grève des chauffeurs routiers n’arrangent rien et provoquent des difficultés d’approvisionnement des stations-services. En conséquence, les automobilistes passent plusieurs heures à attendre avant de faire le plein, en prévision de leur semaine de travail : "La voiture reste le mode de transport privilégié des Français, parce qu’ils ne disposent pas de moyen alternatif efficace. Si l’usager ne peut plus utiliser son véhicule, il ne peut plus se rendre sur son lieu de travail et en est directement pénalisé au portefeuille et dans sa qualité de vie" explique Daniel Quéro, président de 40 millions d’automobilistes.
Si les syndicats prétendent diriger leur mécontentement contre le Gouvernement, les premiers pénalisés par ces mouvements sont les usagers, dont la mobilité quotidienne dépend entièrement de la possibilité d’utiliser leur voiture : "En empêchant l’approvisionnement des automobilistes en carburant, ce sont tous les Français que l’on prend en otages et c’est injuste. On peut exprimer sa désapprobation, mais pas en mettant en difficulté les usagers et travailleurs. L’automobiliste est toujours la cible idéale lorsqu’il s’agit d’argent ou de revendication ; on en avait l’habitude de la part des décideurs politiques, mais il est d’autant plus inacceptable que des organismes prétendant défendre des intérêts communs utilisent aussi cette méthode pour parvenir à leurs fins" conclut Pierre Chasseray, délégué général de l’association. FG