S’il est un sujet qui nous unit et nous divise à la fois c’est celui qui a rapport à l’alimentation. On est tous d’accord qu’il faut se nourrir pour vivre. Mais tout le monde n’est pas d’accord à propos de ce qu’on mange (comment l’obtenir, comment le préparer, quand le manger,…).
«L’avenir de l’alimentation» est le thème d’un événement ayant réuni un panel d’experts au siège de la Banque mondiale en avril dernier.
L’alimentation humaine en chiffre
On estime que 800 millions d’individus dans le monde sont mal-nourris ou sous-nourris. La majorité d’entre eux vivent dans les pays en voie de développement et particulièrement en Afrique. Ils sont 2 milliards à avoir une déficience en micronutriments, minéraux et vitamines dont ils ont besoin.
crédit photo live.banquemondiale.org
Autrement accablant, c’est le taux des gaspillages alimentaires dans le monde. On pense que 1/3 des produits alimentaires finis directement dans les poubelles et les décharges (au moment où des millions de gens dorment des fois le ventre vide !). Ce qui est source de production d’une partie des gaz à effet de serre. Et à ce propos, 30 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues à la production des produits alimentaires.
Le système alimentaire mis en cause
Sam Kass, analyste alimentaire et chef cuisinier du couple Obama, a eu ces mots : «le système alimentaire actuel est le plus inefficace de tous les temps».
De nos jours on a tendance à négliger la nutrition dans l’activité de production des produits alimentaires. Aussi simple que cela puisse paraître, les aliments ont pour fonction première de servir à la nourriture humaine. «L’agriculture sert à produire des produits alimentaires et ceux-ci servent à se nourrir pour vivre», Dixit Bonnie McClafferty, directrice de l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN).
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Quelles réponses ?
Il est d’autant plus nécessaire d’apporter une solution au problème ci-haut évoqué que l’avenir de l’humanité en dépend. Non seulement nous avons besoin des aliments pour vivre mais aussi il est indispensable de changer notre système alimentaire pour réduire le taux d’émissions des gaz à effet de serre. D’après l’expert Johan Rockström, confondateur du Stockholm Resilience center, la mise en œuvre de l’accord de Paris demande que l’on puisse agir au moins au niveau de l’agriculture.
Par ailleurs les gaspillages de nourritures induisent des coûts financiers énormes.
Il convient d’agir au niveau de toute la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Les énormes gaspillages ont lieu surtout entre les centres de production et les centres de consommation. Exemple de la tomate produite dans le nord du Nigéria et qui doit être consommée dans le sud. Ce sont des tonnes de cette denrée qui pourrissent sur les routes.
Aussi il faut éviter les erreurs commises jusque-là : on s’est plus préoccupé de la productivité sans tenir compte du reste.
Cependant les experts ont tous été d’avis qu’il n’y a pas de solution «clé en main». On doit prendre en compte tous les facteurs locaux et apporter un remède particulier. Encore faut-il rendre disponible les financements nécessaires