De qui parle-t-on ? :
Chanteur anglais actif depuis 1995, de son vrai nom Antony Hegarty, précédemment leader du groupe Antony & the Johnsons.
De quoi parle-t-on ? :
Synthpop enjouée et basique simplement faite pour la mise en valeur de la voix extraordinaire d’Antony Hegarty.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques titres sont naturellement assez rythmés, quelques remix à venir ne manqueront pas de confirmer cette tendance.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Contrairement à l’époque d'Antony & the Johnsons, Anohni rend sa musique beaucoup plus accessible.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les singles Drone bomb me et 4 Degrees devraient rencontrer un succès public largement mérité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette musique s’écoute sans problème en format compressé, mais cette voix immense, hors normes, ne peut se satisfaire d’une quelconque compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans la série « brûlons tout ce que nous avons réalisé », Antony Hegarty, via son nouveau pendant artistique Anohni, se positionne directement en tête de peloton des pyromanes volontaires.
Adulé autrefois à l’époque d’Antony & the Johnsons, l’incommensurable profondeur de chant du soprano britannique abandonne le spleen de I am a bird now pour se répandre aujourd’hui dans un magma electropop plutôt mitigé. Hopelessness démarre pourtant de belle manière, à l’instar de ce qu’il avait effleuré avec Hercules & love affair, l’anglais amalgame parfaitement sa voix à la tessiture si particulière à la synthpop tubesque de Drone bomb me et de 4 Degrees. Jusqu’à I don’t love you anymore l’on conserve ce sentiment agréable d’écouter l'un des grands disques de cette année 2016. Malheureusement, arrivent Obama et Violent, sortes d’expérimentations dubstep un peu inutiles où Anohni égare son rayonnement. Sur cette deuxième partie d’album, seul Crisis atteint encore les sommets de l’entame de Hopelessness.
Certains crieront encore une fois au génie et, pour une bonne moitié de ce nouvel opus, ils n’auront pas tort, mais l’on doit reconnaître aussi qu’Anohni se cherche encore un peu dans cette nouvelle voie enjouée et synthétique…