Le rodeo, vous connaissez, bien sûr, mais en avez-vous déjà fait ? Moi oui, sur les mots de Jo Nesbø. Pas le genre de brève cavalcade qui se termine au bout de quelques secondes par l’éjection du cowboy. Non. Des heures de soubresauts, de ruades, de convulsions, la cavalière lectrice solidement scotchée à la monture, pour ainsi dire sans défense, et le pire, savourant son supplice.
Cette torture volontaire, c’est Police, dixième aventure de l’inspecteur Harry Hole, qui me l’a procurée.
En Norvège, un tueur élimine un à un des policiers qui ont participé à des enquêtes non résolues, semant la terreur dans la Brigade criminelle d’Oslo. Ces assassinats ont en commun d’être commis à la date anniversaire du crime et sur les mêmes lieux. L’enquête piétine, les enquêteurs étant incapable de résoudre l’énigme. Il leur manque leur plus fin limier, Harry Hole qui s’est retiré du service pour se consacrer à l’enseignement, à l’Institut de Police d’Oslo. Pas reposant cet homme, tourmenté, mais brillant! À tel point que les détectives assignés à l’enquête feront tout pour qu’il s’implique dans l’élucidation du mystère. Ce qu’il fera finalement, faisant monter notre niveau d’adrénaline d’un cran.
On se demande bien, en fin de compte, ce qui peut nous amuser autant dans cette histoire sanguinolente, dans tous ces crimes crapuleux, mais le fait est que j’ai passé un excellent moment avec le grand Harry Hole.
Jo Nesbø, Police, Folio policier, 2013 (2015 pour la version numérique), 489 pages