Dimanche dernier, plusieurs centaines de citoyen-ne-s ont manifesté contre l'ouverture dominicale du centre commercial du Val d'Europe et de la Vallée Village.
J'ai appris cette information lors de l'assemblée générale de Nuit Debout, jeudi dernier, place de la République. Sitôt rentré, le moteur de recherche a eu du mal à délivrer quelques liens sur cette action militante.
Certes, l'actualité a été particulièrement riche, ces jours-ci, mais nos "grands médias" préfèrent disserter sur d'éventuels accords entre "partenaires sociaux" ou vanter un tel centre commercial, plutôt que de délivrer une information complète qui rend compte également de l'opposition citoyenne au travail dominical.
Seule La Marne fait le job en citant même un extrait du communiqué des manifestants :
« Qui croit encore que le travail du dimanche se fait sur la base du volontariat ? C’est évidemment parce que les salaires sont trop faibles ou que la pression des patrons est trop forte qu’on accepte de travailler le dimanche. »
Ce communiqué, publié intégralement par Solidaires, précise que :
« C’est notre temps libre, notre temps de repos ou de loisir, les moments entre ami.e.s et nos vies de famille qui passent à la trappe ! Et c’est encore plus de discriminations à l’embauche entre ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas travailler le dimanche comme les familles monoparentales, des femmes dans l’écrasante majorité, qui n’ont pas de moyens de garde de leurs enfants. Déjà bien entamé par des années de politiques libérales et de matraquage médiatique, ce droit fondamental à un temps libéré a subi une nouvelle attaque, sous un gouvernement soi-disant socialiste, avec la création des Zones Touristiques Internationales (ZTI). (...) En bloquant ces ZTI comme d’autres font grève (qui reste le principal moyen de blocage de l’économie), comme d’autres bloquent des zones logistiques, des autoroutes, des fast-foods, des théâtres, comme d’autres occupent des places… nous montrons notre détermination à ce que la Loi Travail et son monde soient définitivement supprimés. Pour que ce rêve des patrons ne soit pas notre futur cauchemar. »
Tout est dit. Cette action prouve que le monde du travail ne ressemble pas au village Potemkine fantasmé des "grands" médias...