La bienveillance n’a jamais été autant à la mode : séminaire sur l’économie positive, séance de coaching pour manager sur le sujet, célébration des initiatives bienveillantes…et ce rendu d’autant plus possible grâce aux leviers digitaux.
Sur le versant positif : que l’économie soit au service de la société et qu’avoir un regard bienveillant sur son prochain soit célébré sont deux directions peu contestables.
Sur mes interrogations :
- La société bienveillante est paradoxalement celle qui produit sans complexe une classe de travailleurs précaires sous prétexte d’économie collaborative ou partagée. En d’autres termes, le capital reste chez le bienveillant tandis que les bienveillés viennent faire grossir le capital
- La mafia a depuis son origine une approche bienveillante sur son réseau de collaborateurs, jusqu’au jour où un collaborateur souhaite quiter le business ou souhaite devenir un bienveillant trop audible
La bienveillance n’est-elle donc qu’un argument de communication ? Ou bien un véritable objectif noble où l’organisation met en place un véritable “checks and balance” entre les bienveillants et les bienveillés ?
De la bienveillance au paternalisme (ou maternalisme) il n’y a que quelques clics.