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Magasiner ses voisins

Publié le 20 juin 2007 par Wendy Careau

L’article de monsieur Gilles Angers du Soleil « Un voisin insupportable n’est pas un vice caché » m’a fait sourire dernièrement. Comme bien des gens cette année j’ai magasiné une maison. Tout au long de cette expérience agrémentée de cocasseries et de déceptions, ma plus grande crainte se concentrait sur le voisinage. On ne peut pas vraiment choisir ses voisins… mais chose certaine on doit vivre avec!

L’achat d’une maison c’est une grosse dépense, il faut donc se concentrer pour analyser un maximum d’éléments en peu de temps. Le marché immobilier grouille encore beaucoup, surtout pour les premiers acheteurs. Les meilleures opportunités disparaissent en quelques jours, parfois même quelques heures. J’ai eu l’occasion de constater de la surenchère à deux reprises! Alors si vous tombez sur un coup de coeur, vous n’avez pas nécessairement le temps de réfléchir très longtemps avant de déposer une offre d’achat si vous ne souhaitez pas vous faire doubler. Résultat, vous concentrez votre intérêt sur la maison et le terrain. Puis, de retour chez vous, le doute s’installe… de quoi ont l’air les voisins?

Je ne voulais pas faire un achat et découvrir un vice caché qui me menèrait devant la justice dans des procédures longues et stressantes, mais j’étais contente d’être protégée à ce niveau. Ce que je voulais encore moins, c’est de découvrir un voisin insupportable, parce que je savais pertinemment que les recours n’existent pas pour ce genre de désagrément. C’est un coup de dés, parce qu’on sait aussi qu’au prix payé on ne revendra pas dans les six mois sous prétexte que le voisin nous tape sur les nerfs.

Avant de lire l’article de monsieur Angers, je n’avais pas pris le temps de modéliser ce qui serait pour moi un voisin démon. Me dérangerait-il par les déchets qu’il laisserait traîner partout, digne du film les Lavigueurs déménagent? Par les bruits qu’il émettrait tous les soirs jusqu’à des heures tardives? Par son côté peu artistique qu’il exprimerait dans ses plates-bandes et sur les murs extérieurs de sa maison? etc. Nous sommes tous et toutes tellement différents, il faut savoir s’adapter! Finalement, je crois que le portrait du voisin démon que je ne peux pas supporter, 75 % du voisinage ne le supporterait pas non plus. Dans un tel cas, la solidarité fait son chemin…

Et tout ça n’est pas qu’à sens unique. Le voisin, il paie autant sa maison que moi et il occupait peut-être même les lieux avant moi. Je me suis dit que le jour où je débarquerais avec le camion de déménagement, mes voisins auraient des craintes eux aussi…

Voilà, j’ai finalement déménagé et je suis agréablement surprise d’être si bien entourée. Les gens sont respecteux et sympathiques. Chacun respecte l’autre sans l’envahir, c’est tout ce que je demandais… et ça semble bien plus commun qu’on ne le pense. Les histoires d’horreur sont celles qu’on entend le plus, probablement parce que ceux qui sont bien n’osent pas le dire trop fort pour ne pas attirer l’attention!


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