Où s’arrête notre Système solaire et commence l’espace interstellaire ? Quand quitte-t-on vraiment notre petit village planétaire, composé de huit planètes (peut-être neuf, si la planète X existe), de leurs satellites, de planètes naines (on n’en connait qu’une dizaine pour l’instant), d’une multitude d’astéroïdes, de comètes et des tas et des tas de poussières (d’ici et d’ailleurs…), le tout gouverné par le Soleil ? Il y a deux façons de voir les choses.
En 2013, des chercheurs indiquaient que d’après les données collectées par la sonde Voyager 1, partie de la Terre en 1977 et fonçant à travers le Système solaire, il semblait bel et bien qu’elle ait franchi l’héliopause et atteint l’espace interstellaire. Elle était alors à quelque 19 milliards de kilomètres de la Planète bleue, soit environ 17 heures-lumière (en 2016 : 20 milliards de km, ce qui correspond à 134 fois la distance entre la Terre et le Soleil ou 18,5 heures-lumière). Comparé aux 4,2 années-lumière de distance de Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche de nous, cela peut paraître peu. La sonde est en réalité sortie de l’héliosphère, la bulle de plasma générée par le Soleil et vogue donc désormais dans le milieu intersidéral. C’est une première dans l’Histoire de l’humanité. Mais est-elle vraiment sortie du Système solaire ?
Voyager 1 (et bientôt Voyager 2) a dépassé l’héliosphère créée par le vent solaire et navigue désormais dans le milieu interstellaire — Crédit : NASA