Les taux n’ont pas encore eu raison de la revente

Pour ceux et celles qui suivent le marché depuis un moment ce n’est pas une surprise, les taux hypotécaires montent. Ce qui en est une en revanche, c’est que la revente ne ralentit pas, elle serait même à son meilleur!

Certains économistes sont surpris. Les taux hypothécaires plus élevés devraient avoir raison du marché puisque les mensualités sont de plus en plus dures à supporter pour les propriétaires. Quelques pourcentages pour identifier la hausse connue depuis l’été 2005 :

Terme de 5 ans
Été 2005 - 5,8 %
Aujourd’hui - 7,15 %

Terme de 1 an
Été 2005 - 4,5 %
Aujourd’hui - 6,8 % (le plus haut taux connu pour ce terme depuis 2001)

Des experts prédisent que la hausse des taux finira par donner la frousse aux premiers acheteurs, mais les transactions enregistrées depuis le début de l’année 2007 laissent difficilement y croire. La Chambre immobilière du Grand Montréal qui regroupent les régions de Montréal, Laval, Montérégie, Laurentides et Lanaudière publient des données qui en disent long.

Mai 2007
6 287 transactions
+ 18 % par rapport à mai 2006

De janvier à mai 2007
28 157 transactions
+ 12 % par rapport à la même période de l’année précédente

L’augmentation du nombre de reventes se répercuteraient dans toutes les régions administratives. Lanaudière serait une région très active avec une hausse de 15 % pour les maisons unifamiliales. Le prix plus abordable des maisons pour cette région expliquerait en partie l’augmentation.

Les taux montent, la revente s’enflamme et le prix moyen des maisons comment se porte-t-il? Voici les moyennes pour les mêmes régions à la même période :

Le coût moyen des copropriétés
2006 - 195 000 $
2007 - 206 000 $
Total de l’augmentation : 6 %

Le coût moyen des maisons unifamiliales
2006 - 212 000 $
2007 - 226 000 $
Total de l’augmentation : 7 %

En bout de ligne il y a des hausses partout. Il n’y a que le marché de la construction neuve qui fait exception. L’augmentation des matériaux a causé un ralentissement qui s’est joyeusement transposé dans la revente. Est-ce que tout le monde se presserait parce que les taux et les prix augmentent? Le coût de location des appartements est lui aussi plus élevé, sans y ajouter le coût de la vie en général. Le réflexe d’acheter pour qu’il nous reste quelque chose est-il bon pour tous? Un réflexe, c’est une impulsion, ce n’est pas une situation que l’on a analysé en profondeur en prenant soin de tout mesurer…

J’emboîte le pas à Stéphane Guérin à la suite de son billet d’aujourd’hui « Le web dans 5 ans »