Un griffon, qui une seconde plus tard se transforme en petite fille: voici Fareylia, jeune magicienne qui erre parmi les cadavres. Le sort est vite formulé: la voilà qui tire un squelette du monde des morts. Elle a besoin de lui pour une mission. Elle est alors plus que frustrée de constater qu’encore une fois, son pouvoir n’est pas inépuisable. Fuyant le contact des humains, elle se promène sous terre, et elle aussi constate que le fameux bouclier censé contenir les créatures magiques à l’écart du Grand Monde semble rencontrer des difficultés. L’occasion de se confronter à une magicienne bien plus puissante qu’elle.
Deuxième épisode, deuxième personnage féminin fort, deuxième bagarre. Le ton est donné: l’action est privilégiée, et c’est par le biais de ces mauvaises rencontres que toute la mythologie de Rose Berryl est peu à peu dessinée. De métamorphoses en luttes de pouvoir, il semble évident que la magie est crainte, limitée, surveillée, et qu’elle est loin d’avoir révélé tous ses secrets même à ses adeptes. Ce fameux “bouclier” dont tout le monde parle et qui pourtant ne joue pas son rôle est annonciateur: les voiles entre les mondes semblent prêts à se déchirer. En témoigne une scène finale absolument saisissante qui achève de me convaincre du talent de l’auteure pour fasciner son lecteur.
Un mot sur l'auteure: Rose Berryl s'est fait connaître en 2004 avec sa saga fantasy Damenndyn. Elle vit actuellement au Québec. D’autres de ses publications sur Ma Bouquinerie: