Le retour de Riek Machar (photo), il y a quelques semaines à Juba, est passé inaperçu. Pour plusieurs d'entre nous. Pas pour les spécialistes de la question soudanaise qui voient dans ce temps fort politique la promesse d'une paix essentielle au développement de ce jeune Etat.
Dès son arrivée, M. Machar (commandant en chef d'une rébellion qui aura fait de milliers de morts et de millions de déplacés) a appelé au " rassemblement du peuple pour guérir ses blessures ".
Il faut espérer que cette déclaration porte le sceau d'une sincérité. Qu'elle sera appliquée à la lettre par toutes les parties se trouvant sur les différents champs de bataille du pays. Qu'elle renforcera l'accord de paix du 26 août 2015, qui permet aujourd'hui la formation d'un gouvernement de transition entre les amis de Salva Kiir (l'actuel chef d'Etat) et ceux de Riek Machar.
Le problème soudanais est d'abord un problème de soudards, incapables de s'entendre sur la gouvernance. Tant que cet écueil-là persistera, le pays aura du mal à s'en sortir, à sceller ses épousailles avec le progrès. A garantir un avenir, où la jeunesse, les technocrates pourront jouer un rôle fondamental dans les rouages étatiques, dans la gestion de son pétrole convoité par tant de monde et de véreux.
Guillaume Camara