« Il se tenait un peu raide, les jambes croisées, tout au bout du canapé, comme s’il était en visite. Nous ne rompions pas le silence, mon amie et moi. La pièce était très claire avec ses murs blancs. Les deux fauteuils et le canapé étaient disposés à une trop grande distance les uns des autres, ce qui donnait une sensation de vide. On aurait pu penser que Jansen n’habitait déjà plus cet endroit. Les trois valises, dont le cuir reflétait les rayons du soleil, suggéraient un départ imminent. »
Chien de printemps, Seuil ed, 1993, p. 15-16