Du 4 mai au 4 septembre 2016
Pour cette exposition Vanités, le sujet n'est ni la mort, ni la vie mais la représentation que certains artistes contemporains se font de notre condition fragile et éphémère. Une représentation dont les images excèdent celles du crâne - même si celle-ci a eu de fortes traductions. Cette exposition propose une approche très distanciée par rapport aux préoccupations qui animaient les artistes du 17ème siècle. Les œuvres réunies distinguent chacun des éléments des vanités sans chercher à convertir l'âme : la mort, la fuite du temps, la satisfaction des sens et celle du savoir
Ainsi l'orgueilleux lustre en crisl rouge de Murano de Javier Perez, Carrona, (2011), effondré et éparpillé sur le sol, est déjà la proie des corbeaux, tandis que Jan Fabre s'incarne par un spectaculaire cercueil entièrement recouvert d'ailes de scarabée et prolongé par la tête et la queue d'un paon naturalisé, Still life with artist (2004). La fuite du temps est immobilisée sous la forme de l'eau changée en verre ( Creux, d'Arnaud Vasseux). Patrick Neu s'empare d'une matière impermanente par essence, le verre en cristal, pour en faire le réceptacle de tableaux minuscules et merveilleux, dessinés dans la fumée.
Vanitas vanitatum et omnia vanitas (" Vanité des vanités, tout est vanité ", Ecclésiaste, 1.2) : cette formule a inspiré depuis le 17ème siècle une réflexion sur la mort, mais avant tout sur la vie, sa brièveté comme sa beauté, pour une célébration parfois grave, mais aussi teintée d'humour et de poésie. "
Marie-Caroline Allaire-Matte, commissaire d'exposition
Maison des Consuls, Musée d'Arts et d'Archéologie Rue des Consuls 34270 LES MATELLES. Tél. : 04 99 63 25 46
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