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Après l'incendie d'une voiture de police à Paris, en marge de la manifestation des forces de l'ordre contre "la haine anti-flics", le Premier ministre Manuel Valls a appelé les syndicats à s'"interroger sur la pertinence" de certaines manifestations. Il s'est dit prêt à faire lever par les forces de l'ordre les blocages des ports, raffineries et aéroports. Mais pour le leader cégétiste Philippe Martinez, pas question de renoncer à cause des violences : "On ne peut pas empêcher la démocratie de s'exprimer parce qu'il y a des problèmes en marge des manifestations". Selon les syndicats, le "retrait" du texte reste d'actualité, comme au premier jour de la mobilisation, le 9 mars. Les organisations qui appellent à manifester (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et UNL) assurent que "la mobilisation, loin de faiblir, va se poursuivre et s'amplifier jusqu'au retrait du projet de loi travail" jugé trop favorable aux entreprises et facteur de régression sociale. En tout cas, le chef de l'État François Hollande a été clair : la loi "va passer"Service d'ordre syndical arméAlors que les précédentes manifestations ont été marquées gravement par des violences, les services d'ordre syndicaux, eux-mêmes pris à partie, ont été sur le qui-vive. Fait inédit depuis le début de la mobilisation, mardi dernier, certains étaient armés de bâtons et matraques pour répondre aux casseurs. Pour encadrer le cortège hier après-midi, ils étaient également équipés de "matériel varié", selon une source syndicale. Le préfet de police de Paris Michel Cadot continue néanmoins de mettre en garde les syndicats : il n'est "pas souhaitable" que les services d'ordre aient sur eux matraques ou bâtons.Sur le rail, la circulation des trains était perturbée pour une deuxième journée consécutive, affectant fortement certaines lignes régionales. Pour les TGV, deux trains sur trois étaient prévus. Un appel à la grève des contrôleurs aériens devait légèrement dérégler le trafic, notamment à Orly où 15% d'annulations étaient prévues. AF