Plus sérieusement, mon premier sentiment à la lecture de ce texte est que ces gens se paient de bons sentiments, de bons mots, et de belles paroles qui ne seront jamais suivies d’effets. Surtout quand on connait le positionnement politique de la plupart, si peu alternatif, si peu révolutionnaire, et si peu préoccupé de rompre avec le libéralisme cupide et prédateur qui conduit à l’état de fait qu’ils dénoncent, à juste titre. Surtout quand ils en vivent, et si bien. Le simple fait de proposer sans rire de plafonner les rémunérations des grands patrons à 100 fois le smic – montant colossal et choquant pour la plupart d’entre nous – quand depuis des années Mélenchon, que je ne suis pas forcément, mais à qui il faut rendre cela, propose quant à lui de plafonner celles-ci à « 20 fois le salaire le plus bas », voilà qui relève d’un étrange trouble occultant de la vision politique… En outre, constater qu’aucune personnalité politique de gauche, du pcf, du PG, du NPA, d’Ensemble n’est associé à ce texte en dit long sur son degré de gauchitude. Je ne mêlerai pas ma voix à ce grotesque et hypocrite pet de mouche sur une toile cirée.
Ces gugusses feraient mieux d’unir leurs forces pour concourir à la suppression de cette loi dont personne ne veut et qui génère tant de violence et d’incompréhension, renforçant dangereusement le sentiment d’injustice.
Post-scriptum : contacté par Libération, l’Union syndicale Solidaires a donné une fin de non recevoir à cet appel pour des raisons qu’il explicite ici.